

Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, candidate à la primaire présidentielle des écologistes, est l'invitée du Grand entretien.
- Delphine Batho Députée Génération écologie des Deux-Sèvres.
La députée s'est abstenue sur le projet de loi sur le pass sanitaire à l'Assemblée. "En tant qu'écologiste, je me réfère à la science. Et sur ce projet, il y a un avis du Conseil scientifique qui est très clair, sur la quatrième vague qui est en train d'arriver, sur le variant Delta : il faut vacciner, et comprendre que pour fréquenter un certain nombre de lieux il faut être vacciné ou avoir un test négatif."
"Je n'approuve pas toutes les dispositions du projet de loi", tempère-t-elle toutefois. "Notamment sur les modalités de contrôles, sur les licenciements... Mais en responsabilité , je souhaite que ce texte aille au Sénat, au Conseil constitutionnel, qu'on trouve les solutions pour se protéger de la pandémie en protégeant les libertés publiques."
Elle dénonce "un problème institutionnel beaucoup plus général sur la place du Parlement dans nos institutions". "Je suis favorable à l'abolition du présidentialisme, je pense que c'est une des dimensions des réactions que l'on observe dans le pays, cette concentration du pouvoir. Mais très honnêtement, quel que soit le gouvernement ou le pouvoir en place, la situation est difficile : j'ai été ministre, je pense que quand vous avez des recommandations du Conseil scientifique, vous ne pouvez pas ne pas les suivre. Sinon vous mettez en danger des vies."
"Il y a maintenant une ambiance de fin du monde"
Delphine Batho assume aussi vouloir en finir avec le "totem de la croissance" : "Les partis politiques qui sont pour la croissance économique nous mènent au chaos et à des catastrophes. Nous sommes dans une phase d'emballement du réchauffement climatique, avec des événements extrêmes quasiment quotidiennement : en Chine, au Canada, en Allemagne, en Belgique, en Sibérie... Il y a maintenant une ambiance de fin du monde, et la cause de cela c'est l'obsession de la croissance économique. C'est une croissance de la destruction de nos conditions de vie et donc de notre sécurité."
Pour elle, "nous sommes dans un état d'urgence absolu". "L'écologie s'adresse à chacune et à chacun en tant qu'être humain, parce que tout être humain a besoin d'air pour respirer, d'eau pour boire, d'une nourriture et d'une Terre où il peut habiter. On peut être de gauche ou de droite, mais à un moment donné il faut rejoindre le combat pour l'écologie et le vivant. Donc les écologistes n'ont pas à faire le tri dans celles et ceux qui les rejoignent."
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