

Julien Bayou, secrétaire national d'Europe écologie-Les Verts, candidat Nupes à Paris pour les législatives, est l'invité de France Inter lundi 16 mai.
- Julien Bayou Secrétaire national EELV
"Enfin une femme à nouveau Première ministre, c'est un vrai signal" se réjouit Julien Bayou. "Par contre, c'est le seul motif de satisfaction, elle n'a pas de bilan au ministère de l'Écologie si ce n'est d'avoir supprimé 1 600 postes", rappelle le secrétaire national d'EELV, qui ajoute qu'elle a "souhaité appliquer les propositions de la convention citoyenne pour le climat, elle n'en a rien fait, le Président a jeté tout cela à la broyeuse".
On n'en attend rien : c'est la continuité d'un mandat qui a été un quinquennat d'inaction climatique.
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"Ne vous laissez pas berner par les mots : si vous vous souvenez, il y a eu un haut-commissaire au plan qui avait été réinventé il n'y a pas si longtemps : François Bayrou, qui n'a rien fait du tout, si ce n'est des rapports que d'autres autorités ont jugé indigents", reproche-t-il. "On nous a déjà fait le coup : l'ensemble de la population a pu juger sur pièces les ambitions environnementales et sociales d'Emmanuel Macron".
"Une politique de droite, point."
Ainsi, dit-il, "la seule garantie pour avoir une action climatique dans les prochaines années, c'est de voter NUPES aux prochaines législatives, c'est d'avoir une majorité de députés écologistes, communistes, insoumis, socialistes". Même face à une Première ministre qui vient de la gauche ? "Le bilan d'Élisabeth Borne en matière sociale, c'est le bilan d'une femme de droite ; et elle est maintenant Première ministre d'un président de droite", répond-il.
"_Une femme Première ministre, d'où qu'elle vienne, qui s'engage avec comme principal projet la réforme de la retraite à 65 ans, c'est une politique de droite, poin_t".
Emmanuel Macron a multiplié les attaques contre Jean-Luc Mélenchon, rappelant qu'il n'y a pas de troisième tour. Mais Julien Bayou rappelle de son côté que la dissolution de l'Assemblée nationale de 1997 avait vu la gauche l'emporter et que la cohabitation qui a suivi a mis en place "des acquis gouvernementaux, qui gouvernement encore notre quotidien : la réduction du temps de travail, la loi SRU sur le logement, le Pacs, etc."
Le burkini, "ça n'a rien à voir avec la laïcité"
Sur la question de l'autorisation du burkini dans les piscines municipales de Grenoble, Julien Bayou dit d'abord que "ça n'a rien à voir avec la laïcité : la loi de 1905 qui reconnait la séparation de l'Église et de l'État, combinée à la neutralité des services publics, garantit l'égalité. La neutralité ne s'applique qu'aux agents des services publics, pas aux usagers". Pointant du doigt le fait que "toutes les télés de France" ne vont pas à Rennes où c'est l'autorisation existe depuis 4 ans, il affirme : "Si c'est un problème fondamental, ça ne peut pas se régler au niveau municipal. Ce n'est pas un problème : je souhaite que les femmes musulmanes puissent exercer leur religion, et qu'elles puissent se baigner".
Cela signifie-t-il que, comme Emmanuel Macron, la NUPES "choisit le communautarisme plutôt que l'universalisme" ? "C'est n'importe quoi. Et ce qui est aussi n'importe quoi, c'est quand Laurent Wauquiez, sous couvert de batailler pour la République, attente à l'État de droit quand il dit qu'il va supprimer des subventions à une collectivité territoriale. Si un élu écologiste avait fait ça, qu'il ne subventionnait pas une collectivité parce qu'elle a pris une décision légale qui ne lui plait pas, tout le monde serait en toupie".
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