Manuel Valls, conseiller municipal à la mairie de Barcelone et ancien Premier ministre français, est l'invité du Grand Entretien de France Inter avec Ali Baddou et Alexandra Bensaid à 8h20.
- Manuel Valls Ancien Premier ministre
Après l’attaque de la mosquée de Bayonne : "Il faut condamner et dire à nos compatriotes de confession et culture musulmane le soutien de toute la France".
"Le chef de l’État a raison de mettre le paquet sur la lutte contre l’islam politique et le communautarisme"
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"Ce qui me frappe, c’est que dans ce climat sort un sondage qui montre que les Français considère la laïcité en danger : l’image de l’islam en sort défiguré, et l’attrait de l’extrême-droite renforcé (...) Il ne faut pas stigmatiser, ne pas créer des amalgames (...) Nous n’avons pas combattus suffisamment tous ces phénomènes, notamment l’islamisme."
Pour lutter, explique Manuel Valls, "c’est une mobilisation de toute la société, il faut aussi une lutte déterminée, politique culturelle, parfois judiciaire".
"L’une des priorités aujourd’hui, c’est la lutte contre le communautarisme, le salafisme, les frères musulmans. Ils ne veulent pas prendre le pouvoir en France, mais au sein des Français musulmans"
"S'il y a un doute au sein des Français, c’est qu’il y a un problème de concorde nationale. Au nom de ne pas stigmatiser, on n'a pas regardé ce qu’il se passait dans un certain nombre de quartiers".
Sur l'affaire du voile des accompagnatrices de sorties scolaires et la réaction de Jean-Michel Blanquer : "Légiférer ne me parait pas toujours la bonne manière (...) Je partage l’idée que le voile n’est pas souhaitable dans la société, ça pose un problème sur la place du visage des femmes mais Jean-Michel Blanquer a raison de souligner que le problème est celui du prosélytisme".
Sur le désir d'indépendance de la Catalogne, Manuel Valls estime que "les Catalans ne sont pas un peuple en tant que tel, la catalogne c’est l’Espagne."
"L'indépendance (...) briserait l’Espagne et ouvrirait des conséquences en Europe"
"Il y a toujours eu un mouvement indépendantiste mais minoritaire [en Catalogne], mais accéléré par plusieurs événements : la crise économique, les affaires de corruption (...) ça ressemble un peu au Brexit" estime le conseil municipal à la mairie de Barcelone. Et sur son départ en Espagne : "La France m’habite toujours".
"En Espagne, le patriotisme est un mot piégé (...) Ce qui manque en Espagne, c’est un récit, l’Espagne a des choses à dire (...) en France, on attend tout d’un seul homme, le président de la République" explique celui qui voit son avenir s'écrire dans le pays de ses origines : "Je veux être utile là bas".
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