

Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire, membre du comité de suivi de la Convention citoyenne pour le climat, est l'invité du Grand entretien de France Inter.
- Matthieu Orphelin Député du Maine-et-Loire
Faire entrer la lutte pour le climat dans la Constitution, est-ce une bonne idée ou une manière de détourner l'attention ? "Ça ne peut être qu’utile, mais on voit bien que le président de la République a réussi à désaxer la discussion", assène le député. "On devrait discuter aujourd’hui des mesures concrètes pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et changer la vie des citoyens en mieux… Et là, au contraire, tous les journaux ont titré sur ce référendum, qui n’est pas l’essentiel."
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"On s’est battu avec Nicolas Hulot, dans la réforme constitutionnelle abandonnée, pour voter une première version de la modification de la Constitution. Si le président de la République veut vraiment aller vite sur le sujet, il n’a qu’à reprendre la proposition de loi que nous avons déposée en juillet dernier, qui reprend exactement la proposition de la Convention citoyenne."
"Le président se trompe de diagnostic"
"Moi je crois vraiment qu’il y a de la stratégie politique", estime Matthieu Orphelin. "Ce n’est pas que ça, mais le président sait bien que cette réforme constitutionnelle, même si elle va dans le bon sens, a peu de chances d’aboutir dans le quinquennat."
"Ce qu’on demande au gouvernement, c’est des actions fortes. Pas de l’écologie contre les Français mais pour eux."
"Ce que j’aurais aimé entendre du président hier, c’est des raisons valables pour ne pas retenir des mesures fortes de la Convention citoyenne", regrette le député. "Je crois qu’il se trompe de diagnostic, on a bien vu qu’il était sur la défensive. Je ne partage pas son analyse de dire que l’écologie c’est “contre” et que c’est forcément difficile.
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"Quand il n’y a qu’une mesure sur 10 qui est arbitrée, je ne peux pas trouver ça positif !"
"Je ne mésestime en rien l’urgence économique et sociale. Le président dit : “c’est pas le moment de faire de l’écologie”. Nous pensons le contraire : il faut faire plus d’écologie parce c’est aussi un moyen de sortir les gens de la crise et de forger un nouveau modèle économique."
Le président avait d'ailleurs promis de reprendre ces propositions "sans filtre". "Cette formule du “sans filtre” pose un certain nombre de questions, mais à l'époque on avait tous acclamé. Il revient sur ce qu’il a dit, c’est son choix. Moi j’avais identifié dix mesures fortes qui avaient été arbitrées par le président, résultat hier il n’en reste qu’une. Tout le reste, c’est à la poubelle ! Des choses hyper simples, comme la régulation de la publicité sur les produits polluants…"
"Moi j’essaie de n’être jamais dans la posture", rappelle-t-il. "Mais aujourd’hui, quand il n’y a qu’une mesure sur 10 qui est arbitrée, je ne peux pas trouver ça positif ! Il faut être factuel." Il regrette aussi un manque de transparence. "La loi est reçue au Conseil d’État aujourd’hui, mais elle n’a pas été donnée aux 150 citoyens hier, on a fait toutes les réunions sans les documents ! La moindre des choses, ç’aurait été de la rendre publique."
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