Nathalie Loiseau sur l’accord post-Brexit : "Ce qui a gagné c'est le réalisme"

Natacha Bouchart (à gauche), Nathalie Loiseau (à droite)
Natacha Bouchart (à gauche), Nathalie Loiseau (à droite)  ©AFP - .
Natacha Bouchart (à gauche), Nathalie Loiseau (à droite) ©AFP - .
Natacha Bouchart (à gauche), Nathalie Loiseau (à droite) ©AFP - .
Publicité

Nathalie Loiseau, députée européenne Renew Europe, ancienne ministre chargée des Affaires européennes, et Natacha Bouchart, maire LR de Calais, vice-présidente de la Région des Hauts de France, sont les invitées du Grand entretien de France Inter.

Avec

L’accord post-Brexit doit être ce mardi 29 décembre officiellement endossé et signé par les gouvernements des 27 Etats membres de l’Union européenne, mercredi ce sera au tour des députés britanniques de le valider avant son entrée en vigueur le 1er janvier prochain. Pour Nathalie Loiseau, le gagnant "c'est surtout le réalisme". D'après la députée européenne Renew Europe, ancienne ministre chargée des Affaires européennes, "il n’y a pas de bon Brexit et donc cet accord a servi à limiter les dégâts de la décision non seulement prise par le peuple britannique de quitter l’Union européenne [...] et de la décision supplémentaire de Boris Johnson d’aller vers un Brexit le plus dur possible.”

“On est arrivé a quelque chose d’assez équilibré, j’espère assez solide"

Publicité

“On est arrivé a quelque chose d’assez équilibré, j’espère assez solide, de pas très ambitieux mais peut être que dans l’avenir on pourra aller plus loin”, estime Natalie Loiseau.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Les échanges commerciaux

Aujourd’hui, 70% des échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Union européenne passent par Calais et par Dunkerque, cela représente environ par jour 60.000 passagers et 12.000 camions. Ce qui ne représente pas un problème pour Natacha Bouchart : “On est prêts depuis maintenant depuis deux ans sur l'ensemble des dispositifs”. La maire LR de Calais, vice-présidente de la Région des Hauts de France explique que "le port et le tunnel ainsi que les services de l’Etat se sont préparés en terme d’installation".

"Il a été créé des centres de dédouanement, dit elle, pour éviter les remontées de fil."

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

La question de la concurrence

Carine Bécard : "Comment s’assurer que les produits anglais qui vont pouvoir continuer à entrer de manière privilégiée sur le marché européen ne soient pas beaucoup moins chers que ceux qui sont produits dans les pays de l’Union, quels sont les verrous qui ont été imaginés dans ce deal ?"

“Cela a été une grande partie de la négociation, répond Natalie Loiseau, mais c’est là où l’accord tel qu’il nous été présenté par Michel Barnier […] parait solide”.

"L’objectif a été, me semble-t-il atteint, c’est d'abord d'obtenir que les Britanniques ne reculent pas sur les standards qu’ils ont en commun avec nous sur le plan environnemental, sur le plan social, sur le plan de la transparence fiscale”, ajoute-t-elle.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

La pêche 

"Il ne faudrait pas que des petits pêcheurs disparaissent"

Les pêcheurs européens vont devoir rendre, ces cinq prochaines années, 25 % de leur droit de pêche dans les eaux britanniques. Malgré tout "cela a été quelque part un soulagement de parvenir a cet accord même s'il n’est pas parfait", déclare Natacha Bouchart. "25 % sur six ans, en fonction des quotas, cela représente environ 8% de baisse de chiffre d’affaires. Ce qui était important c’est que nos pêcheurs puissent continuer à pêcher dans ces eaux territoriales. Ce que je craint par rapport à ça c’est que des tensions arrivent au fil des mois, au fil des ans et au moment des renégociations", ajoute la maire LR de Calais.

Natacha Bouchart déclare que "Boulogne est le premier port de pêche en France" et qu'il a subi "de gros aménagement pour qu’il reste performant et il ne faudrait pas que des petits pêcheurs disparaissent.“

“On restera de toute manière ici, dans cette région Hauts de France, très vigilants à ce que les accords soient respectés et que dans six ans on ne revienne pas sur ces accords", conclut-elle.

En conclusion, Nathalie Loiseau, estime qu'au moment où le Royaume-Uni quitte l'Union européenne, celle-ci fait quelques progrès. 

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

L'équipe