Nicole Belloubet : "Je ne parlerais pas d'un climat insurrectionnel mais certains concitoyens vont trop loin"

Nicole Belloubet
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Nicole Belloubet ©AFP - LUDOVIC MARIN
Nicole Belloubet ©AFP - LUDOVIC MARIN
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La ministre de la Justice Nicole Belloubet est l'invitée du Grand Entretien avec Nicolas Demorand, Léa Salamé et les auditeurs de France Inter.

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La Garde des Sceaux a d'abord réagi au climat social actuel : "Je trouve que c’est un moment difficile. Quand on croit à la démocratie, ça implique un certain respect des formes, des procédures, c’est ça qui est la caractérisation d’un état de droit. Il y a des moyens d’exprimer son opposition, mais quand on attaque le président de la république, une brasserie...Tout cela ne me semble pas acceptable. J’ai vraiment trop le respect des procédures, parce que c’est ça qui garantit l’écoute et la démocratie". Et elle ajoute : "Je ne parlerai pas d’un climat insurrectionnel mais certains de nos concitoyens vont trop loin".

"Dans tout ordre nouveau, il y a un temps d’adaptation plus long"

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Revenant sur les épisodes de violences policières dénoncés lors de ce dernier week-end de mobilisation des gilets jaunes : "Pour moi les violences policières caractérise une volonté de l’état sciemment pensée. nous ne sommes pas dans ce cadre là, il y a des faits individuels qui doivent être évidemment sanctionnés"

Sur la grève des avocats : "Notre ambition est de créer un régime universel. Il n’y a pas de régime universel si des gens sont en dehors (...) Un régime universel c’est un régime qui n’est pas uniforme".

Sur la lutte contre le communautarisme, la ministre de la Justice affirme qu'elle "passe par plusieurs éléments". 

Concernant le retour évoqué de djihadistes français pour être jugé dans leur pays d'origine , "il n’y a pas de changement de doctrine" assure la ministre, qui parle d'après les renseignements, de "150 adultes et 300 enfants" concernés.

"Il ne suffit pas de claquer dans les doigts et de faire revenir les enfants, il y a des questions très précises à régler"

Les prisons françaises sont-elles "l'ENA du djihad", comme l'affirme le chercheur Hugo Micherond ?

L'invité de 8h20 : le grand entretien
26 min

"Aujourd'hui les choses sont claires, nous avons des approches différenciées", affirme la ministre. Tout le monde est évalué, et au vu de cette évaluation, les personnes sont placées dans des endroits différents [...] quand elles sortent, elles font l’objet d’un suivi précis : nous avons un suivi extrêmement serré de ces personnes".

"Nous allons prendre les mesures pour que les avocats ne soient pas perdants, c’est vraiment un mantra"

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