

Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires économiques et financières, est l'invité du grand entretien
- Pierre Moscovici homme politique
Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires économiques et financières est l'invité de la matinale de France inter après une visite à Rome pour une série de rencontres autour du budget italien. Un accord avec Bruxelles est-il proche ? Quel avenir pour la gauche européenne dans un contexte de tensions politiques ?
"Quand je suis allé à Rome, ce n'était pas pour annoncer des décisions, mais pour poser des questions", assure le commissaire européen : sur le déficit structurel du pays, sur le niveau de la dette et sur l'état de la croissance. "J'attends des réponses à ces questions pour midi, et la commission en débattra mardi", explique-t-il. Ce qui va compter aussi, précise Pierre Moscovici, "c'est l'esprit de leur réponse : est-ce qu'ils s'inscrivent ou pas dans la règle européenne".
L'ancien ministre assure qu'il ne s'agit pas de "retoquer" le budget italien, mais de "demander à l’Italie de resoumettre un autre budget, qui tienne compte des observations, des autres questions. Ce que la Commission européenne n’a jamais fait, ce serait une première". Il assure toutefois que la Commission cherche à éviter une crise entre Bruxelles et Rome : "Elle pense que la place de l’Italie est au coeur de l’Europe et de la zone euro, pas à l’extérieur. Je souhaite qu’on respecte ça, et que l’Italie respecte l’Europe".
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S'il constate ne pas avoir senti que les dirigeants italiens avaient l'intention de bouger sur la question, il dit toutefois avoir senti "une chose très importante : l’esprit. Ils m’ont dit que nous sommes en désaccord, mais dans le cadre des règles communes européennes". Cette position de l'Europe, est-ce un déni de démocratie ? "Je conçois que dans un pays où il y a 6 millions de pauvres on mette en place des plans contre la pauvreté (...), mais il faut que toutes ces politiques soient compatibles avec les impératifs". "L’Italie peut faire sa propre politique budgétaire, mais en respectant des règles communes comme tous les pays depuis le font depuis 10 ans__, c’est ce qui fait qu’on appartient ensemble à la zone euro", précise Pierre Moscovici.
Salvini n’est pas mon ami, je combats la Ligue au plan politique, mais je respecte le gouvernement Italien.
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Quid des autres pays de l'Union ? La France, qui flirte une dette à 100% du PIB, est pourtant dans une meilleure situation. "L’observation que nous faisons à la France, c’est que son déficit structurel, 0,3%, est inférieur à ce qu’il devrait être, car c’est ça qui devrait permettre de réduire la dette. Ne comparons pas les choses. Ce que nous demandons à la France, ce sont des précisions ; il y a un risque, que la dette reste d’augmenter. Il n’y aura pas de problème avec le déficit français".
Après une manifestation très suivie en Grande-Bretagne pour un nouveau référendum sur le Brexit, qu'en pense Pierre Moscovici ? "S’ils décident de revoter, c’est eux qui le décident. Je n’invite pas à un nouveau référendum. 90% de l’accord est fait, pour 10% c’est plus difficile, notamment sur la question irlandaise. Les Britanniques sont en train de réfléchir à leur vrai destin, s’ils veulent faire un référendum c’est leur souveraineté, personne d’autre ne peut le faire".
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"Il y a un défi des populistes, il y a un danger existentiel sur l'Europe, c'est stop ou encore", explique Pierre Moscovici, ajoutant qu'il y aura selon lui deux clivages qui traverseront ces élections : "Entre ceux qui croient à l’Europe et ceux qui n’y croient plus ; mais ça ne suffit pas__, il y aura aussi un débat entre gauche et droite, entre différentes visions de l’UE".
Pierre Moscovici a également été invité à réagir aux propos de Jean-Luc Mélenchon suite à l'enquête visant ses comptes de campagne : "Je connais bien Jean-Luc Mélenchon, c’est un homme dont certaines des causes me sont sympathiques. Comme beaucoup de jeunes se reconnaissent en lui, il devrait avoir un sens de la responsabilité, et donc respecter nos institutions. Il se comporte comme les populistes qui pratiquent la démocratie illibérale. Ce qu’il a fait sur la presse, ce qu’il fait sur la Justice, ce n’est pas très différent de ce qu’il se passe avec Orban ou Kachinsky. Je dis attention à Jean-Luc Mélenchon : on a un devoir d’exemplarité, à l’égard de la jeunesse. Il a le droit de combattre politiquement, d’être en colère, mais la révolte contre les institutions, appeler à une forme d’insurrection démocratique, non, non et non".
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