

Alors que le gouvernement a décidé de répondre au mouvement des "gilets jaunes" en lançant son grand débat pour donner la parole aux citoyens, le sociologue Bruno Latour, professeur émérite au Medialab de Sciences Po est l'invité du grand entretien de France Inter.
- Bruno Latour Philosophe et sociologue français
Bruno Latour voit dans la crise des "gilets jaunes" une "occasion rêvée pour rebondir politiquement" :
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Le sociologue explique aussi avoir déjà fait, depuis trois ans, "plusieurs cahiers de doléance dans plusieurs villages de ma petite région" et y voit "une occasion formidable pour essayer de tirer parti de cette crise".
Bruno Latour parle d'une situation nouvelle : "Ni notre gouvernement n'est capable d'écouter ce qui se passe, ni les 'gilets jaunes' ne savent ce qu'ils veulent : on a une incertitude quand à la politique, liée à une crise de sol."
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Sur les cahiers de doléances, il explique : "J'essaie de faire publier la lettre de Louis XVI (...) avec ce partage d'ignorance étonnant de la part d'un roi, qui déclenche ces 60 000 descriptions (les cahiers de doléances, ndlr) (...) Ce qui est intéressant, c'est le caractère local de ces descriptions".
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Sur le grand débat national : "Pour le moment, c'est une boîte à idée", estime Bruno Latour.
Il ne faut pas demander aux gens leur opinion, mais de décrire leur situation et ce avec quoi ils sont en désaccord
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Les gens ne savent même pas où taper (...) On commence dans l'indignation et la fureur et on arrive lentement à voir de quoi on dépend
Les cahiers de doléances sont "unanimes et collectifs", "c'est le contraire" du grand débat estime aussi le sociologue.
À propos des violences engendrées par le mouvement des "gilets jaunes"
"Si on arrive pas à s'exprimer ou si l'on arrive pas à être entendu, on a envie de casser du flic, on erre des deux côtés" explique le sociologue qui estime que le grand débat national "est mal emmanché, c'est un 'grand sondage' et pas un grand débat ".
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Dites, lieu par lieu, ce qui vous empêche de vivre
Les réseaux sociaux, ennemis du dialogue
Bruno Latour revient aussi sur le rôle des réseaux sociaux : "Le web nous rend fou parce qu'on ne sait pas à qui on s'adresse (...)Je ne sais pas qui je suis et je m'adresse à la cantonade, soit la certitude de ne pas trouver vos amis ou vos ennemis".
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"Quand il n'y plus de terre sur le projet de modernisation, ça rend furieux, personne ne nous a dit : 'Le sol sur lequel nous allons devoir repenser notre économie n'existe pas encore', et cela rend fou."
La question du sol est désormais posée politiquement (...) Ce problème est nouveau et personne n'a la réponse
"Pour le moment, c'est la crise dans son horreur, mais rien n'empêche de reconstituer ce lien avec le sol, qui est un domaine fondamental" conclue Bruno Latour.
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