Raphaël Glucksmann : "Les nationalistes nous promettent un destin de laquais"

Raphael Glucksmann
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Raphael Glucksmann  ©AFP - NICOLAS TUCAT / AFP
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Raphaël Glucksmann, tête de liste "Envie d’Europe" (Place publique/PS/Nouvelle donne) aux élections européennes est l'invité du Grand entretien de France Inter à 8h20.

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Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS et de Place Publique aux élections européennes estime que "nous vivons des temps tragiques" : "Ce monde est dangereux". L'essayiste est persuadé que "sans l'Europe lutter pour le climat , la biodiversité ou face à la mondialisation est impossible". Pour le leader de Place publique, "les nationalistes nous promettent un destin de laquais des empires chinois, russe, américain."

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Et de citer l'exemple Mattéo Salvini, ministre de l'Intérieur italien qui "montre ses muscles face aux plus faibles, face aux migrants...mais quand un plus fort arrive en Italie, il se couche, comme il l'a fait avec le port de Gênes face aux Chinois."

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Raphaël Glucksmann estime que pour reprendre le contrôle sur le désordre du monde, il faut choisir la puissance politique européenne. Pour le candidat aux élections européennes, il ne faut pas rejouer le "chantage du barrage à Le Pen". On doit, selon lui, consacrer la campagne à parler des élections européennes puisqu'on ne le fait qu'une fois tous les 5 ans : "Il ne faut pas se faire voler cette élection." 

Ne votez pas pour faire barrage, ce n'est pas l'enjeu de l'élection d'aujourd'hui

Pour Raphaël Glucksmann, "on nous vend un nouveau monde qui a fait pschitt au niveau européen". 

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Pour l'essayiste, la gauche doit tirer des leçons vis à vis des compromissions passées. Il évoque l'exemple espagnol, et les choix du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui a augmenté le SMIC de 20 %. "Il a imposé des mesures de gauche, remobilisé le peuple de gauche." Selon lui, il y a deux ans, les analystes disaient que le PS espagnol était mort et "aujourd'hui, il renaît de ses cendres". 

Barrage à l'extrême droite

"Je suis en colère", explique-t-il "car depuis deux ans, on nous installe dans un match Le Pen-Macron". Il met en garde : "La prochaine fois qu’il faudra faire barrage à l'extrême droite, les gens resteront chez eux." 

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Pour Raphaël Glucksmann, "on sait qu’il faut la réunion entre social démocratie et écologie politique, mais pour ça il faut une révolution culturelle, on est en train de la faire. Si on veut peser à l’échelle européenne, il faut former des majorités, on a des alliés au niveau européen (...) Les conservateurs dominent la commission. Il faut la faire basculer."

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Au sujet de la banque pour le climat, que l'on retrouve dans le programme LREM, Raphaël Glucksmann estime que les marcheurs reprennent cette idée mais pas son financement, prévu par un impôt européen sur les bénéfices des grandes sociétés : "Il faut le moduler entre 1 et 5% supplémentaires."

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La crise des "gilets jaunes", est selon Raphaël Glucksmann, une crise liée à un impôt injuste. Pour lui, on taxe les gens sur leur voiture pour aller travailler et on ne taxe pas des gens qui prennent des avions "pour passer le week-end à Prague ou Barcelone."

Prise de conscience la sociale-démocratie

Il y a une prise de conscience sociale en Europe : la social-démocratie a vu la mort en face" affirme Raphaël Glucksmann, pour qui le "vent nouveau nous vient d’Espagne".

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Il dit ne pas regretter une seconde son engagement politique. Pour lui, on ne peut pas se contenter de commenter le déclin de la gauche, "Cela va un temps. Je savais qu’il n’y avait que des coups à prendre. Je ne pourrai pas dormir tant que la gauche est à terre."

Pour Raphaël Glucksmann, le cas grec est l’erreur fondamentale : "On a placé l’austérité budgétaire au dessus de tout". 

Il faut que l’Europe mène enfin des politiques sociales et écologiques. Il faut reprendre le drapeau de la gauche qui est à terre

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