Tiphaine Morvan, infirmière à l'hôpital Saint-Louis, et Rémi Salomon, chef de service à l'hôpital Necker, sont les invités du Grand Entretien de France Inter avec Nicolas Demorand et Léa Salamé à 8h20.
- Rémi Salomon Pédiatre, Président de la Commission médicale d’établissement des hôpitaux de Paris
- Tiphaine Morvan Infirmière à l'hôpital Saint-Louis
À la veille d’une grande mobilisation globale du monde de la santé ce jeudi, Tiphaine Morvan, infirmière à l'hôpital Saint-Louis, et Rémi Salomon, chef de service à l'hôpital Necker reviennent sur la crise profonde :
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"Le Parlement, chaque année, depuis 10 ans, vote un budget très en dessous des besoins. Çase ressent directement dans les services" explique le chef de service qui cite en exemple son besoin d'avoir deux infirmières pour une dialyse : "On ne peut pas faire la dialyse sans deux infirmières, j’en ai besoin, mais le directeur me dit 'je ne peux pas'".
"J’ai vu les conditions se dégrader, se déshumaniser par manque de matériel, de personnel" renchérit l'infirmière :
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"Il ya des chiffres a respecter, un nombre de patients a faire rentrer et sortir par semaine. On peut faire sortir les malades plus rapidement quand on a besoin de lits. On va mettre des patients, normalement en isolement, dans des chambres dédoublées pour remplir les services" dit-elle en expliquant aussi "les congés mat’, ou les jours 'enfant malade' pas remplacés".
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Rémi Salomon explique perçoit aussi, dans le monde médical : "une forme de sidération devant la catastrophe annoncée" : "On assiste à l'effondrement de l'hôpital public".
"Si les soignants quittent l’hôpital, ce n’est pas de gaîté de coeur, c’est le dernier rempart de la République" poursuit le chef de service qui décrit des soignants qui "n’ont même plus le temps de rassurer, on leur demande d’être rentables" : "Il y a de la souffrance éthique".
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Rémi Salomon : "Le gouvernement est en train de prendre l’ampleur de la catastrophe annoncée. On a rarement vu une telle mobilisation, à la mesure de la gravité de la situation"
Tiphaine Morvan interpelle : "On ne peut pas se permettre de mettre des rustines pour éviter que le bateau coule (...) Il est important que les instances se rendent compte qu”on a besoin de participer aux décisions. Qui est le mieux placé [que ceux qui travaillent dans les hôpitaux"]?
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Sur la prime de 300 euros en plus pour les soignants, l'infirmière affirme : "Une chose revient en premier lieu dans les discussions, on a besoin de moyens, de temps, d’humains, pour prendre en soin nos patients. Faut pas se leurrer, mes collègues aides-soignantes ont les salaires les plus bas de France (...) On est en dessous des salaires médians français".
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