"Optimiste" sur la stratégie vaccinale française, le professeur Alain Fischer, pédiatre, immunologue, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale anti Covid-19, et chargé de conseiller le gouvernement demande de laisser le temps aux autorités sanitaires de faire leur travail.
- Alain Fischer Médecin, professeur d'immunologie et Président du comité d'orientation de la "Concertation citoyenne sur les vaccinations"
"Je pense que le mot retard n'est pas juste, il y a la nécessité de la rigueur", a affirmé Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, invité de France Inter mercredi matin, assurant être "plutôt optimiste" quant au processus français. Dans l'après-midi, le Premier ministre Jean Castex doit présenter à l'Assemblée nationale le détail de la campagne de vaccination contre la Covid-19 en France, alors que d'autres pays comme le Royaume-Uni ont déjà commencé à vacciner ses citoyens.
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Pour Alain Fischer, "l'élément essentiel c'est d'assurer que ces vaccins, le jour où on pourra commencer à les administrer à nos concitoyens, ils aient été validés comme étant raisonnablement sûrs et efficaces". Mais il faut du temps pour que cette "balance entre les bénéfices et les risques soit extrêmement favorable", a expliqué Alain Fischer.
"On n'est pas à quelques jours près"
"On va y être, mais laissez les autorités réglementaires européennes finir leur travail. Elles vont le finir dans les jours qui viennent. Donc, on n'est pas à quelques jours près." L'Agence européenne des médicaments a annoncé mardi qu'elle se pencherait dès le 21 décembre, soit huit jours plus tôt que prévu, sur le sort du vaccin de l'alliance Pfizer-BioNTech, ouvrant la voie à un possible début des vaccinations en Europe avant la fin de l'année.
Selon le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, "dans un an, lorsqu'on essaiera de retracer l'histoire de ce qui se sera passé en 2021, on aura oublié le jour exact où on aura commencé à vacciner. Ce qu'on retiendra, c'est le degré d'efficacité, la diminution de circulation du virus. Et que ça s'est bien passé, qu'il n'y a pas eu d'accident. C'est ça qui va compter".
"La vaccination va commencer dans les établissements qui accueille les personnes âgées. Il y a toute une logistique assez impressionnante, il faut une organisation, des formations, respecter la sécurité médicale et l'éthique de la vaccination et le consentement. Si tout ceci est en place, on peut y aller", a estimé Alain Fischer.
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ARN messager : les questions sont "légitimes" sur un produit nouveau
"Il est absolument légitime de se poser des questions sur un produit nouveau", estime Alain Fischer. Il rappelle ce qu'est l’ARN messager : "Cela transporte l’information génétique et permet la fabrication d’une protéine. Et cela induit une réponse immunitaire. Cet ARN ne peut pas modifier le patrimoine génétique des cellules infectées."
Ce produit "est nouveau en tant que vaccin contre une maladie infectieuse, mais des ARN du même type ont été utilisés pour traiter des cancers, sans effets secondaires et d’autres types d’ARN ont aussi été utilisés de façon répétée pour traiter des maladies rares, avec des quantités de produit infiniment supérieur et ce sans effets secondaires", rappelle-t-il. "Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas être vigilants, la pharmacovigilance sera extrêmement attentive, mais pas de crainte a priori particulière."
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