Irène Frachon : "Les victimes du Mediator ne sont pas des malades : ce sont des gens empoisonnés"

Image extraite de "La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot
Image extraite de "La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot - Caramel Films
Image extraite de "La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot - Caramel Films
Image extraite de "La fille de Brest" d'Emmanuelle Bercot - Caramel Films
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L'affaire du Mediator portée à l'écran : "La fille de Brest" raconte le combat d'une pneumologue face à un scandale sanitaire. Emmanuelle Bercot et Irène Frachon sont nos invités.

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La réalisatrice Emmanuelle Bercot et la pneumologue lanceuse d'alerte Irène Frachon étaient les invités de Patrick Cohen pour évoquer le scandale du Mediator, devenu un film qui sort en salles la semaine prochaine.

L'occasion d'évoquer le combat de la pneumologue pour faire reconnaître le préjudice subi par plus de 2000 patients. "Face à moi, ce n'était pas des malades, mais des gens empoisonnés", explique-t-elle. "Ce que j'ai ressenti, ce n'est pas l'empathie habituelle du médecin : c'est l'effroi face au crime". Tout en saluant la mobilisation autour de cette affaire, "l'engagement successif d'improbables citoyens, qui ont permis que cette histoire bascule", et pour aboutir à la condamnation au civil des laboratoires Servier.

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Le procès avait d'ailleurs été l'occasion de dénoncer les liens avec l'agence du médicament, où "Servier menait la danse et faisait la loi", selon Irène Frachon. Une institution réformée depuis, mais dont l'évolution est difficile : "recruter des experts qui ne soient pas issus de l'industrie pharmaceutique aujourd'hui, c'est quasi impossible".

De son côté, la réalisatrice Emmanuelle Bercot salue "quelqu'un d'exceptionnel qui a attiré des gens exceptionnels", estimant que la société et elle-même ont souvent du mal à mener ce type de combats. "Il y a un peu une passivité ambiante, une démission. Les gens attendent beaucoup qu'on règle les problèmes pour eux".

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