Valérie Cabanes : "Il faut reconnaître un crime contre la Terre et les générations futures"

Tisma, Nicaragua, 20 avril 2016.
Tisma, Nicaragua, 20 avril 2016.  ©Reuters - Oswaldo Rivas
Tisma, Nicaragua, 20 avril 2016. ©Reuters - Oswaldo Rivas
Tisma, Nicaragua, 20 avril 2016. ©Reuters - Oswaldo Rivas
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Valérie Cabanes est juriste, spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains. Elle défend la reconnaissance juridique de "l'écocide".

Valérie Cabanes milite depuis 2013 pour une reconnaissance internationale de l’écocide, au sein du mouvement citoyen mondial End Ecocide on Earth. L'écocide, c'est la destruction de la terre par l'homme. "Notre définition de l'écocide implique la reconnaissance de deux nouvelles valeurs : la personnalité juridique de la nature, et le droit des générations futures", explique-t-elle.

"Nous prendrions alors en compte le danger qui existe pour l'humanité, du fait d'un dépassement des limites qui nous a fait basculer dans un état auquel nous n'étions pas préparés".

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Spécialiste du droit international humanitaire, elle demande la reconnaissance d'un "crime contre la terre et les générations futures". "Si ces concepts juridiques ne sont pas intégrés dans le droit, nous n'avons aucun moyen de prévenir ces catastrophes", ajoute-t-elle, accusant la France de manquer de volonté à cause de la place du nucléaire, qui fait partie des "industries les plus polluantes, qui peuvent être qualifiées d'écocidaires".

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Un nouveau droit pour la terre
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- Anthorpocène / Seuil

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