Cécile Vaissié : "Vladimir Poutine s'est engagé dans une logique d'intimidation, de violence, de destruction"

Cécile Vaissié est professeure d'études russes et soviétiques à l'université Rennes-II
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Cécile Vaissié est professeure d'études russes et soviétiques à l'université Rennes-II ©Radio France - capture d'écran
Cécile Vaissié est professeure d'études russes et soviétiques à l'université Rennes-II ©Radio France - capture d'écran
Cécile Vaissié est professeure d'études russes et soviétiques à l'université Rennes-II ©Radio France - capture d'écran
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Respectivement professeur en études russes et soviétiques à l’Université Rennes II et directeur du Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales, Cécile Vaissié et Elie Tenenbaum sont les invités d'Éric Delvaux et Carine Bécard.

Onze jours après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la diplomatie peut-être encore avoir de l'influence sur Vladimir Poutine ? "Ce qui est certain, c'est que les diplomates auront tout tenté", observe Cécile Vaissié, professeur en études russes et soviétiques à l'université Rennes II. "Mais je crois que M. Poutine est parti sur une autre logique, qui ne relève plus des relations internationales. Il s'est engagé dans une logique d'intimidation, de violence, de destruction."

"Vladimir Poutine utilise la diplomatie comme forme de diversion", abonde Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales. "L'armée russe a besoin de détourner l'attention du théâtre des opérations."

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Il estime que la Turquie a un moyen de pression sur la Russie, grâce au contrôle des détroits qui relient la mer méditerranée à la mer noire. "C'est quelque chose qui compte dans les négociations."

Interrogé sur le contrôle pris par la Russie sur des centrales nucléaires, il rappelle que celles-ci sont des atouts stratégiques, donnant à Moscou un pouvoir militaire considérable.

Dans quel régime la Russie est-elle en train de basculer ? "C'est clairement une dictature", répond Cécile Vaissié. "Et par certains aspects un retour à l'Union soviétique, où les gens ont peur."

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