Laure Lavalette, députée RN : "Ce gouvernement a un égo dont le seul égal est la contestation dans la rue"

La députée RN et porte-parole du RN à l'assemblée, Laure Lavalette.
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La députée RN et porte-parole du RN à l'assemblée, Laure Lavalette. ©AFP - Photo Assemblée Nationale
La députée RN et porte-parole du RN à l'assemblée, Laure Lavalette. ©AFP - Photo Assemblée Nationale
La députée RN et porte-parole du RN à l'assemblée, Laure Lavalette. ©AFP - Photo Assemblée Nationale
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Laure Lavalette, députée RN de la 2ème circonscription du Var, est également porte-parole du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale. Elle confirme que le RN votera les deux motions de censure, et appelle les députés Les Républicains à les voter également.

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  • Laure Lavalette députée Rassemblement national du Var, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale

Pourquoi le RN dépose-t-il une motion de censure en plus de celle de LIOT, qui a beaucoup plus de chances d'aboutir ? "C'est le jeu politique. Ce qui compte ce n'est pas qui signe, qui dépose, c'est qui va la voter. Nous espérons que les deux motions remportent le plus largement la majorité", commence-t-elle.

Elle en appelle au "courage" des Républicains, pour voter également la motion du RN. "En cas de dissolution de l'Assemblée nationale, le Rassemblement national ne mettra pas de candidat devant les LR courageux qui auraient voté la motion de censure", déclare-t-elle, confirmant des propos de Jordan Bardella.

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"Il n'est pas impossible que le Rassemblement national revienne en force"

En cas de dissolution de l'Assemblée nationale - qui pourrait être décidée par le président de la République que la réforme des retraites tombe ou non - et de nouvelles élections législatives, le Rassemblement national pourrait en effet se renforcer. C'est en tout cas ce que croit Laure Lavalette : "Je reviens de ma circonscription, les gens appellent presque à la dissolution. Il n'est pas impossible que le Rassemblement national revienne en force et donne cette majorité à Marine Le Pen", dit-elle. Si c'était le cas, elle indique que Marine Le Pen ne serait pas choisie comme Première ministre.

"En tout cas ce qui est certain c'est qu'il faut qu'Elisabeth Borne démissionne. Dans une démocratie mature, quand vous avez autant de gens dans la rue qui s'opposent à un projet, et quand vous n'avez pas de majorité pour voter ce projet, on le prend et on le met à la poubelle. On respecte le peuple", poursuit-elle.

Le Rassemblement national "contraint" lors du débat sur la réforme des retraites

Le Rassemblement national a toutefois peu participé au débat sur la réforme des retraites, se montrant très discret. "Nous étions contraints à la fois par le véhicule législatif par le gouvernement" et par  "l'incontinence législative de la Nupes". Elle rejette la faute sur la Nupes qui n'a pas voté "la motion référendaire déposée au départ" par le RN. "Manifester c'est bien, mais utilisons les outils qui auraient pu nous permettre de mettre ce projet aux oubliettes".

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a déclaré que  "le Rassemblement national et Marine le Pen sont en embuscade. Ce n'est pas la question sociale qui anime le RN, mais la question identitaire". "Je pense que c'est très bien qu'il s'occupe de ses salariés, car un syndicaliste ça sert à ça. Pas qu'il vienne faire de la politique", lui répond Laure Lavalette.