Dans le cadre d’une mission européenne pour lutter contre le réchauffement climatique, 100 villes ont été sélectionnées, dont 9 collectivités françaises. Objectif : tendre vers la neutralité carbone d’ici à 2030. Et donner l'exemple.
C’est un engagement en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. On parle beaucoup de neutralité carbone à horizon 2050. L’idée serait d’accélérer la mise en œuvre dans les territoires. La Commission européenne a dévoilé une liste de 100 villes qui étaient candidates (sur 377). En France, les métropoles qui s’engagent à donner l’exemple et qui seront soutenues sont : Angers, Bordeaux, Dijon, Dunkerque, Paris, Grenoble, Lyon, Nantes et Marseille. Dans les autres pays européens les villes de Copenhague, Florence, Barcelone, Lisbonne, Sofia, Dortmund...sont lauréates.
De quel soutien s’agit-il et dans quels secteurs ?
Soutien technique et financier. Il s’agit d’élaborer un « contrat de ville climatique ». Plus l’engagement autour de la neutralité carbone est fort, plus vous obtenez de l’aide financière et technique. Les secteurs concernés sont : le bâtiment, les transports, l’énergie, et la gestion des déchets….Parmi les villes françaises retenues, il y a Angers. La vice-présidente chargée de la Transition écologique et des déplacements au conseil communautaire d'Angers Loire Métropole se félicite d’être sélectionnée. Corinne Bouchoux :
Cette sélection, c’est déjà la récompense d’un travail effectué en commun. Toutes les communes de l’agglo qui ont pu dire tout de suite qu'il y a un enjeu de transition écologique. On va essayer de le faire, non pas en mode Monopoly, commune par commune, mais bien de le faire, tous ensemble.
A titre d’exemple, Angers a déjà élaboré des actions choisies et votées par les citoyens. Comme développer les points de ventes et les espaces dédiés aux produits locaux, mettre en place des solutions de compostage des biodéchets en logement collectif et individuel, réduire le gaspillage d’énergie pour l’éclairage, créer des véloroutes, renforcer le réseau de transports en commun...Pour Corinne Bouchoux, la transition doit être intégrée au quotidien :
La transition écologique ce sont des pratiques qui changent. C’est un état d’esprit qui évolue. C’est le changement d’attitude par rapport à la marche à pied. C’est le changement de posture par rapport au vélo. C’est tout cela et c’est un état d’esprit. Notre conception de la transition écologique, ce n'est pas du tout une transition moralisatrice, punitive etc. C’est plutôt une vision du « faire ensemble » que nous portons avec les associations, les citoyens, les conseils de quartiers, les entreprises...Je dirai que notre singularité, c’est de le faire avec une méthodologie très ambitieuse, très pragmatique puisque l'on a même voté l’urgence climatique en décembre dernier.
Au-delà de la prise de conscience, l’idée c’est vraiment de passer à l’action ?
La promesse du contrat européen est de soutenir la mise en œuvre et les projets innovants. Tout ce qui peut favoriser la sobriété foncière, l’utilisation de matériaux biosourcés, les circuits courts, la mobilité douce, la réhabilitation, le recyclage urbain….Au-delà de l’engagement en faveur du climat, c’est de faire en sorte que ces villes permettent à d’autres de suivre le mouvement. Il est prévu des mises en réseau sur une plateforme commune. Des échanges de bonnes pratiques entre les villes. De faire participer les habitants.
Prochaine étape, le 13 juin à Bruxelles pour la conférence commune des représentants des villes et des métropoles sélectionnées afin de partager les stratégies et les idées.
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Mission villes neutres pour le climat
A noter que la Commission européenne prévoit également de mettre en place un soutien pour les villes qui avaient candidaté mais n’ont pas été retenues (dont, pour la France, Antony, Clermont, Poitiers, Issy-les-Moulineaux, Ivry-sur-Seine, La Rochelle, Le Havre, Le Mans, Limoges, Lorient, Pau, Rennes, Rouen , Toulouse).
Le recyclage urbain, modèle durable
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