

Parcours, logement actuel, future acquisition, perception du marché immobilier... une étude qui sort cette semaine présente les aspirations des étudiants et jeunes actifs en matière de logement.
La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) et l'Institut IFOP publient une étude sur les aspirations des 18/30 ans en matière de logement. Il en ressort que si le choix du logement est parfois subi, parmi les principales attentes des étudiants et des jeunes actifs sur l’habitation : figure la proximité avec la nature. Le fait d’avoir un jardin, d’être dans un environnement sain, sécurisé, doté d’équipements et de services publics sont considérés comme des critères majeurs. Les aspects écologiques et le respect de l’environnement sont jugés très importants pour la qualité de vie et le choix d’une maison ou d’un appartement.
Dans quel type de logement vivent actuellement ces 18/30 ans ?
La moitié des 18/30 ans habite en appartement. Le plus souvent en étant locataire. Plus de la moitié juge qu’il est difficile de trouver une location. Près d’un quart déclare qu’il a des difficultés à payer son loyer. Une partie est encore chez les parents, souvent par nécessité économique. Mais 6 sur 10 ont quitté le toit familial. Une grande majorité est partie avant l’âge de 21 ans. Avec pas mal de changements, de mobilité, plus d’un jeune sur deux a déménagé au moins trois fois, depuis qu’il a quitté le domicile de ses parents.
Et demain, à quel type de logement, les jeunes aspirent-ils ?
La maison individuelle. C’est la réponse à 70 %. Selon l’étude, 7 jeunes sur 10 souhaitent vivre dans une maison. Une grande partie considère que la crise sanitaire a eu un impact sur leurs souhaits en matière d’habitat. Les jeunes actifs plus que les étudiants. Et près de la moitié des 18-30 ans considère que la maison et l’appartement peuvent être des logements aussi écologiques l’un que l’autre.
Et à quel endroit envisagent-ils leur logement, demain ?
La majorité des 18- 30 ans interrogée, a le désir d’habiter en milieu périurbain. Dans un lieu de vie, de taille moyenne. Loin devant la grande métropole et la campagne. Comme pour les aînés, c’est le retour en grâce des villes moyennes. Qu’est-ce que cela traduit ? Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM et, à l’origine de l’enquête :
Ca traduit une dimension de commerce de proximité, de facilité dans les déplacements…une forme d’apaisement et de sécurité. La sécurité est mieux vécue dans les villes moyennes que dans les grandes villes. Et ca peut traduire aussi le fait que l’on cherche une dimension dans nos rapports sociaux qui soit plus restreinte, toute chose étant égale par ailleurs. Et puis l’accès à la nature est plus facile lorsque l’on sort d’une ville moyenne que lorsqu’on a les bouchons pour prendre l'exemple des grandes métropoles ou Paris.
Et en matière de propriété, est-ce une aspiration souhaitée par les jeunes ?
Oui et c’est net. Plus que l’usage, 8 jeunes sur 10 considèrent le fait de devenir propriétaire comme important. Etre propriétaire de sa maison ou son appartement, est même perçu comme plus économique sur le long terme. 6 sur 10 ont le désir d’acheter un logement en tant que résidence principale. Parmi eux, certains pensent pouvoir compter sur une aide financière, un coup de pouce familial. D’autre part, 1/3 des jeunes envisage à terme d’acheter un logement comme investissement locatif. 1/3 aussi estime qu’il faut favoriser l’accession à la propriété et se dit inquiet par le niveau des prix de l’immobilier.
Ce sondage intervient dans un contexte de records de transactions immobilière en France, où l’on voit cependant émerger des marchés à plusieurs vitesses.
Pour ceux qui sont en capacité d’acheter, l’immobilier apparaît comme l’un des meilleurs placements pour lutter contre l’instabilité, comme valeur refuge, se projeter. Si l’activité du marché immobilier est au plus haut et fait rêver, il y aussi des risques de fractures.
Avec des hausses de prix à deux chiffres sur un an dans de nombreuses villes moyennes, un accès au crédit qui se durcit pour les ménages les plus modestes, l’essor de multi propriétaires selon l’Insee. Les questions autour du patrimoine, la transmission, la fiscalité, les taxes, les logements vacants, la valeur des biens, la location, la rénovation énergétique, la construction… voilà une série des sujets – autour de la ville de demain - qui devrait être au cœur des débats de la présidentielle et qui concerne là, toutes les générations.
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