Dans la série la ville de demain se construit aujourd’hui avec les les nouveaux usages, coup de projecteur sur un mouvement qui regroupe des startups, de jeunes entreprises de l’immobilier et les nouvelles technologies. Mouvement baptisé Prop Tech. De quoi s’agit-il ?
La définition de Prop Tech c’est la contraction de Property (propriété) et de Tech (Technologie). Dans ce mouvement, il y a tout d’abord The French Prop Tech. Il regroupe des entrepreneurs, des startups, des talents du numérique. Ce sont ceux qui innovent sur des sujets liés à l’aménagement, au bâtiment, en passant par la construction, la rénovation, la recherche de logement et…l’immobilier au sens large. Tout au long de l’année, il y a des conférences, des tables rondes, des appels à projets qui sont organisées un peu partout en France. Il y a même une caravane pour faire la promotion de ces startups. Pierre Leroy, fondateur de The French Prop Tech :
Un démonstrateur itinérant se balade d’une ville à l’autre et va expliquer à quoi servent ces technologies concrètement au acteurs et aux professionnels de l’immobilier comme au grand public. C’est ce que l'on appelle le French Prop Tech Tour.
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Autre volet : une plateforme baptisée My French Proptech et qui recense toutes les start up et ce qu’elles peuvent proposer concrètement.
Des exemples de startups innovantes qui font partie de ce mouvement
Il y en a plus d’une centaine et dans des domaines très variés. C’est Eficia qui développe des systèmes pour optimiser en temps réel la performance énergétique des bâtiments. C’est Jedivisemonterrain.fr, une plateforme digitale d’aménagement foncier. Il y a Buldi, un configurateur en ligne pour construire sa maison individuelle ; Emoko pour des visites virtuelles immersive ; Heero pour des conseils et de l’aide à la rénovation énergétique des logements. C’est aussi Algar qui s’occupe des autorisations d’urbanisme. Pierre Leroy :
L’objectif d'Algar est de simplifier toutes les démarches liées aux autorisations administratives relatives aux travaux ou au permis de construire. On sait que c’est compliqué et on ne sait pas toujours lire un PLU (Plan local d'Urbanisme). Eux, ils, vont prendre le sujet de A à Z.
Il y a aussi les startups spécialisées dans le coaching immobilier, le crédit, la gestion locative, la copropriété, celles spécialisées dans le coliving ou encore la cohabitation intergénérationnelle comme Colibree qui met en relation les étudiants et les retraités qui ont une chambre disponible…
Ce mouvement Prop Tech s’est-il accéléré avec la crise sanitaire ?
Le mouvement s’est fortement développé pour répondre aux besoins, apporter des services via l’ordinateur ou le mobile. On dénombre près de 450 startups liées à l’immobilier. Dans cet écosystème, il y aussi la FF2I Prop Tech France qui regroupe une importante communauté. Il y a le salon RENT dédié à l’immobilier et aux nouvelles technologies et même un cercle de réflexion sur les tendances du secteur baptisé Real Estech…En tous les cas, avec les nouveaux défis, la crise a accéléré la digitalisation dans l’immobilier. Stéphane Scarella, directeur de RENT :
Il y a dans la chaîne de valeur de l’immobilier beaucoup d’acteurs qui ont accéléré leur digitalisation, et souvent, ils ont été accompagné par des startups. A chacun de ces défis technologique, d’usage ou sociétal, il y a des réponses. Il y a des startups qui arrivent, qui voient les besoins se créer et apportent de manière innovante, impactante, audacieuse, des réponses. Elles viennent très souvent bousculer l’ordre établi des professions, des acteurs industriels et c’est cela que l’on appelle l’émergence de la Prop Tech.
Des tendances où l’on voit émerger les solutions en matière d’urbanisme, de rénovation mais aussi les espaces partagés. Apporter une expertise, de la valeur ajoutée…c’est le crédo de ces start up de l’immobilier.
La transformation digitale de l’habitat ne fait que commencer…
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