Le logement au cœur de la transition écologique

Le logement au cœur de la transition écologique
Le logement au cœur de la transition écologique ©Getty - Onurdongel
Le logement au cœur de la transition écologique ©Getty - Onurdongel
Le logement au cœur de la transition écologique ©Getty - Onurdongel
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Habiter dans une maison ou un appartement plus respectueux de l’environnement, économe en énergie et durable font partie des attentes des Français. L’enquête annuelle menée par l’association Qualitel pose la question. Logement : peut-on joindre le durable à l’agréable ?

Parmi les principaux enseignements de l'étude, tout d’abord une prise de conscience. Cette enquête réalisée à grande échelle souligne qu’une large majorité – 75% des Français – ont à cœur d’avoir un logement plus respectueux de l’environnement. C’est une tendance. Notamment très forte chez les jeunes générations. Et le logement durable doit répondre à un certain nombre de priorités. Antoine Desbarrières, directeur général de l’association Qualitel : 

Dans un premier temps, le logement durable c’est celui qui permet de faire des économies d’énergie, qui consomme peu. Ca, c’est la réponse qui vient en premier. Et puis, on voit arriver des réponses liées à la qualité de l’air intérieur, au confort de vie. Les Français de ce point de vue ont plein de bon sens, puisqu’effectivement un logement durable, c’est un logement qui est respectueux de l’environnement. Mais qui est aussi performant sur le plan économique et surtout peut être qui apporte une vraie qualité de vie.

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Et parmi les équipements jugés indispensables au logement durable, le bac de tri sélectif arrive en tête des éco-gestes du quotidien... Le logement durable, c’est une maison ou un appartement qui dure dans le temps, avec une bonne isolation thermique, acoustique, confortable qui préserve le bien-être de ses occupants, où les coûts de construction et d’usage sont maîtrisés. Mais c’est un rêve pour beaucoup, puisque seulement 30% estiment qu’ils vivent actuellement dans un logement de ce type.

Ce qui veut dire que l’on n’a pas le choix, que l’on doit construire des logements durables ? 

La construction de futurs logements doit répondre à nos modes de vie et aux nouveaux usages, il faut joindre l’utile à l’agréable tout en étant réaliste. Antoine Desbarrières : 

Il faut simplement que tous les logements deviennent durables. Qu’ils soient au meilleur prix. Qu’ils aient une qualité d’espace et de superficie satisfaisante par rapport à ses besoins en termes de rangements, en terme de hauteur sous plafond ; c’est une condition sine qua none et j’avoue que c’est une équation qui est difficile à résoudre parce que il y a aussi l’objectif de diviser par deux l’artificialisation nette des sols et on voit que ça va être difficile de construire.

Il faut donc passer par la rénovation. Ça tombe bien, l’enquête révèle que 6 Français sur 10 se disent prêts à réaliser des travaux de rénovation. On le voit d’ailleurs avec le succès de l'aide MaPrim Rénov (800.000 dossiers déposés). Même si changer une porte ou une fenêtre ne va pas fondamentalement changer la donne, - et qu’il vaut mieux parfois penser rénovation globale en étant bien accompagné -… c’est d’abord sur la rénovation du parc existant qu’il faut agir. Il faut savoir que 80 % des logements que nous habiterons en 2050 existent déjà et une rénovation produit deux fois moins de déchets qu’une construction neuve.

La rénovation énergétique, c’est vraiment l’un des grands chantiers qui attend la France ces prochaines années ? 

Oui, le bâtiment est responsable de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre.  Il y a l’objectif de la neutralité carbone en 2050. D’ici là, la valeur verte prend de plus en plus d’importance. Nouveau DPE – Diagnostic de performance énergétique – pour vendre son logement. 4 millions 800.000 passoires thermiques (étiquettes F et G) seront progressivement retirées de la location….Il y a la lutte contre l’étalement urbain... Le logement est à l’aube de grands bouleversements. Comme le souligne l’enquête, les jeunes générations, sont attentives à ces aspects. Thierry Repentin, président de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) 

Les générations montantes sont sensibles à cette question de l’adéquation entre le logement durable, le logement confortable et qu’il est sans doute plus éclairé que les générations qui les précèdent sur le fait que nous devons construire autrement et rénover massivement.

Le logement durable, oui, c’est un levier essentiel de la transition écologique. Sans oublier d’être au cœur de nombreux enjeux en étant à la fois : abordable et désirable.

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