"Annie au milieu", d'Émilie Chazerand, un roman pour sensibiliser à la trisomie 21

Rencontrez la famille Desrochelles, une famille plus que classique : un père, une mère, une grand-mère un peu barrée et trois enfants. Harold, l’ainé, Velma, la petite et Annie, celle du milieu.

Annie a beau être au centre de tout, elle reste à part. J’ai longtemps cru que tout le monde avait son Annie. Qu’on en comptait une par maison, comme un frigo ou une télé. Que c’était ça, la normalité. Annie est mon identique, à un détail près. Léger comme une pensée. Aussi invisible que l’antimatière. Une affaire de chromosome en plus, sur la vingt-et-unième paire. Sans lui, on nous confondrait sûrement. Mais il est là. Il rend Annie unique, remarquable. 

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Vous l’aurez compris, cette affaire de chromosome en plus… Annie, celle du milieu, est trisomique et elle est, sans aucun doute, le centre de sa famille. 

Maman dit que le bonheur, c’est l’éli… l’équilibre. Ça veut dire pas trop et pas assez. Au milieu. Moi je suis au milieu. Je suis entre Harold et Velma. Et je suis entre Maman et Papa.

C’est Annie qui parle. Et donc Harold et Velma sont son frère et sa sœur. Et d’ailleurs ce sont eux, avec Annie, qui racontent, à tour de rôle ce récit, ce qui nous permet de bien approfondir leurs sentiments, leurs peurs, leurs envies. Harold et Velma ressentent un amour fou pour leur sœur, mais ils se demandent aussi parfois, en silence et en secret, comment aurait été leur vie sans elle. 

Et Annie, quel genre de jeune fille est-elle ? 

Annie est heureuse, joyeuse, aimante. Elle travaille dans un supermarché et elle adore passer du temps avec sa famille, chanter Dalida en criant et vivre dans son monde de bonheur.

Et il y a quelque chose qu’Annie adore par-dessus de tout : ce sont les majorettes !

Et tout ce qui va avec ! La musique, les costumes, la danse… Annie est depuis quelque temps dans un groupe de majorettes qui s’appelle Les Joyaux, et où elle danse jusqu’à perdre haleine. 

Sauf que là, un défilé de majorettes approche et l’entraîneuse du groupe considère qu’Annie n’a pas le niveau…. Pas assez synchronisée, et puis pas assez mince… Et pas assez normale. 

Je vous laisse imaginer la réaction de la mère d’Annie et du reste de la famille. De la haine et de l’incompréhension et surtout, ils se demandent comment annoncer à Annie que c’est fini pour elle, les entrainements et le défilé. Certes, ils pourraient dénoncer l’entraîneuse mais Annie serait au courant de ses mots, et ils ont peur de la blesser. 

Alors Mamie Marie-Claire a une idée

Une folle idée. Créer leur propre groupe de majorettes. Défiler ensemble, en famille. Chercher la musique, les costumes. Soutenir Annie comme ils l’ont toujours fait.

Et pour la chorégraphie, ils décident d’utiliser la chanson intitulée Basique du chanteur Orelsan. 

La famille Desrochelles est prête à tout donner.

Derrière cette idée de folie se cache un récit où tous les membres de la famille se redécouvrent. Un moment pour affronter leurs peurs et leurs envies. Derrière les entrainements et la préparation de leur aventure, on ne peut pas s’empêcher de s’attacher à chacun d’entre eux, mais surtout à Annie, à sa bonne humeur et à son envie de vivre la vie pleinement. 

Et toute cette belle famille a été inventée par la romancière Emilie Chazerand

Emilie Chazerand écrit pour tous les âges de la jeunesse. Elle est l’auteure de La fourmi rouge, qui est également dans la collection pour adolescents de Sarbacane, et d’autres récits pour des plus jeunes comme son hilarant Le génie de la lampe de poche dans la collection Pépix. 

• Annie au milieu, d'Émilie Chazerand, est paru aux éditions Sarbacane.