Aujourd’hui, ne me parlez plus du Brésil. Dites "Brasil". J’oublie la langue française, la Marseillaise. Je n’ai que faire de l’arrivée des Bleus, de leurs entraînements et étirements. Moi, aujourd'hui, je suis Brésilienne. A la veille du début du match d’ouverture, je me glisse dans les fringues d’un supporter.

A Rio de Janeiro, en début de semaine dernière, les drapeaux brésiliens n'étaient pas si nombreux. Quelques uns accrochés sur les rétroviseurs des voitures, d'autres déployés sur les terrasses de certains immeubles. La semaine avançant, ils se sont multipliés. Des vendeurs à la sauvette profitent des feux rouges pour vendre de petits drapeaux plastifiés. Les boutiques proposent la panoplie du parfait supporter : corne de brume pour "manifester sa joie lors des buts du Brésil", perruques, chapeaux à paillettes, maillots, tout cela bien sûr aux couleurs du Brésil. Ici, le code couleur, c'est vert-jaune.

Et il n'y a pas que les cariocas qui se déguisent : certaines rues sont aussi décorées. A Rio de Janeiro, il y a même un concours de la plus belle rue, pour le mondial.
