Jean-Paul Belmondo : Bébel est international

Jean-Paul Belmondo en 1963 sur le tournage de Mare Matto de Renato Castellani.
Jean-Paul Belmondo en 1963 sur le tournage de Mare Matto de Renato Castellani. ©Getty - Sunset Boulevard
Jean-Paul Belmondo en 1963 sur le tournage de Mare Matto de Renato Castellani. ©Getty - Sunset Boulevard
Jean-Paul Belmondo en 1963 sur le tournage de Mare Matto de Renato Castellani. ©Getty - Sunset Boulevard
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La presse du monde entier rend hommage à l'acteur et à l'homme. Une certaine idée du bonheur français.

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La presse du monde entier réagit à la mort de Jean-Paul Belmondo. Les articles se multiplient et font preuve d'un lyrisme à la hauteur de la sympathie que suscite l'acteur. Belmondo, c'est d'abord un physique :

Prenons le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung : « belles femmes, voitures rapides, costumes élégants, pays exotiques, glamour, richesse et célébrité : c'est ainsi que le spectateur imaginait la vie d'une star de cinéma au XXe siècle.

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Et Jean-Paul Belmondo avait tout pour lui plaire

Belmondo a goûté à toute la douceur d'une vie de succès à l'écran, aimés par le public à une l'époque où les stars de la rue n'étaient pas pourchassées par des smartphones, mais uniquement par des paparazzis et où les réseaux sociaux c'étaient les bistrots ». Ce qui est joliment résumé et écrit, non ?

Par ailleurs, ce sont les Anglo-Saxons qui décrivent le mieux son physique... particulier. Le Guardian de Londres écrit de son visage qu'il était : «superbement beau à regarder, dessiné à la serpe, une allure simple si sexy et si réel.

Son nez cassé par sa carrière de boxeur amateur, ses lèvres pleines et mal dessinées et ce geste du pouce, semblant les effacer, à la fois méditatif et provocateur ». Il fait chaud, non ? Vous ne trouvez pas ?

Le Washington Post rajoute encore quelques degrés ; « Avec sa tignasse châtain, son physique angulaire et son nez romain en vrac, M. Belmondo personnifiait l'antihéros nonchalant, le dur au cœur tendre qui sait user de ses poings mais préfèrent attendre autour de quelques verres de pastis ce que la vie et les aventurières lui réservent ».

En Italie, c'est – entre autres – La Repubblica qui annonce en une « Jean-Paul Belmondo est mort. L'acteur beau à se damner du cinéma français. Contrairement à se qu'il disait, bravache, Belmondo n'a pas été un grand boxeur, il l'a plutôt pratiqué en dilettante.

Hommage à…
1h 17

Il n'était pas non plus très beau et pourtant il a été un des acteurs les plus aimés de sa génération et notamment par les femmes, à l'écran comme dans la vie, au point de lui gagner son surnom de Bébel ». Il y a un fond d'envie dans cet article que je partage...

Sa carrière aussi est revisitée...

Bien sûr ! Il y a El País de Madrid qui explique : Belmondo unit en lui deux grandes tradition du cinéma français : d'un côté, il fut une icône de la modernité et de la Nouvelle Vague en travaillant avec Godard, Truffaut, Resnais, Chabrol ou Melville**. De l'autre, c'est l'éternel tape-dur au cœur tendre, dragueur et gouailleur à la Française.   **

Mais un des plus beau portrait est celui de Novaya Gazeta : « De quelque façon qu'on le dise, cela sonne terriblement faux : "Belmondo est mort." Il est difficile d'imaginer des héros plus vitaux, spontanés, à couper le souffle et immortels ayant su défier non seulement d'innombrables ennemis, mais aussi le destin.

À un moment donné, les masques des héros tout-puissants lui collaient si bien à la peau qu'il a pû déclarer : « J'ai joué tellement de gars invincibles que je croyais en ma propre invulnérabilité ». Nous aussi nous croyions à son immortalité. Mais vous verrez, il reviendra, on entendra encore : « Non! Je n'ai pas encore fini ma dernière cigarette ! »

Et le New York Times d'ajouter : Comme Humphrey Bogart, Marlon Brando et James Dean – trois des acteurs étasuniens avec lesquels il a été fréquemment comparé – M. Belmondo a installé sa réputation en jouant des personnages durs, voire asociaux, rompant avec la société bourgeoise.

Plus tard, lorsqu'il est devenu une des stars les plus aimées du cinéma français, il a joue des rôles plus consensuels mais sans jamais entièrement abandonner son magnétisme et son impétuosité.  

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