Et si les séries donnaient envie de découvrir le patrimoine ?

Le château de Highclere  dans le nord du Hampshire, souvent utilisé comme décor naturel de films, en particulier comme lieu de tournage principal de la série britannique "Downton Abbey".
Le château de Highclere  dans le nord du Hampshire, souvent utilisé comme décor naturel de films, en particulier comme lieu de tournage principal de la série britannique "Downton Abbey". ©Radio France - Benoît Lagane - 2018
Le château de Highclere dans le nord du Hampshire, souvent utilisé comme décor naturel de films, en particulier comme lieu de tournage principal de la série britannique "Downton Abbey". ©Radio France - Benoît Lagane - 2018
Le château de Highclere dans le nord du Hampshire, souvent utilisé comme décor naturel de films, en particulier comme lieu de tournage principal de la série britannique "Downton Abbey". ©Radio France - Benoît Lagane - 2018
Publicité

Le week-end dernier, on célébrait les journées du patrimoine, et si pour prolonger, on fêtait le patrimoine en série ? Petit tour des feuilletons qui poussent les téléspectateurs loin de leurs canapés pour arpenter les territoires visités par leurs héros de fiction ...

Savoir quitter télécommande, canapé et salon pour découvrir, en vrai, les décors et les paysages de vos séries préférées, c’est une expérience réellement jouissive et qui vous donne l’impression d’être un peu comme à la maison. 

C’est exactement ce que l'on peut ressentir quand on visite, à deux heures de Londres, le château de Highclere qui sert de décor à Downton Abbey.

Publicité

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Le Parc aux cèdres majestueux, le grand escalier en chêne si souvent emprunté par les personnages, la chambre de Lady Mary, tout est presque là, on est en terrain connu, à l’exception, c’est dommage, des parties des domestiques reconstituées en studio. 

Étrange sensation aussi en découvrant que le château, comme dans la série, fut transformé pendant la première guerre mondiale en hôpital militaire.  Et pour prolonger l’expérience, prendre la route vers le nord, à  une heure du château, pour se promener dans le village de Brampton, vaut le détour. Près de l'église et de son cimetière, on reconnait parfaitement le bourg de Downton et tout y est très familier… en revanche, pas la peine de chercher la tombe de Matthew Crawley : comme lui, elle n’existe pas.

Autre château qui attire aujourd'hui les sériephiles du monde entier : Doune Castle, en Ecosse où peuvent se croiser, et c’est rare, dans un seul et même lieu, trois types de fans : 

  • Ceux des Monty Python puisque le château a servi de décor à la scène culte du lancer de vache à la catapulte dans le film Sacré Graal, l'une des références d'Alexandre Astier lors de la création de Kaamelott
  • Les amoureux d'Outlander, une série érotico-sanglante qui raconte le voyage dans le temps d’une infirmière des années 1940 projetée en pleine guerre des clans dans l’Ecosse du XVIe siècle 
  • Les passionnés de Game of Thrones car Doune Castle c’est aussi un peu Winterfell en plus chaleureux et moins hivernal !

Et en France 

À la fin des années 1980, je me souviens avoir convaincu mes parents de m’entraîner à Rennes-Le-Château, joli petit village de l'Aude au sud de Carcassonne. L'idée étant de partir sur les traces de L’or du diable, une série en six épisodes qui m’avait marqué à l’époque sur FR3, en 1989. Dans ce feuilleton, Jean-François Balmer est l’abbé Saunière, un prêtre envoyé sur place en 1885 afin de défendre l’Église dans un village peuplé de brebis galeuses. Toute une aventure pour ce curé qui y arrive sans un sou et qui devient, cinq ans plus tard, riche comme crésus. Un étrange enrichissement lié, selon la légende, à un trésor wisigoth caché dans le village. Adolescent, tout en espérant découvrir le décor du feuilleton, j’espérais bien tomber sur le fameux trésor mais la moisson n’a pas été bonne. Double déception, non seulement, je n’ai pas trouvé un seul centime, mais je n’ai même pas reconnu le cadre de la série - qui avait été tournée, il faut dire, à trois heures de route, au Nord de Montpellier dans un autre très joli village : Pégairolles-de-Buèges.

A ce sujet pour conclure, un petit conseil, si vous pensez vous recueillir au Louvre sur les traces de Belphégor et de Juliette Greco, sachez que ce n’est pas au Musée que le fantôme errait, le ministre de la culture André Malraux avait refusé que l’on y tourne une série. Tout a donc été recréé dans le Val de Marne, dans feu les studios de Saint-Maurice désormais fantomatiques. Heureusement Belphégor, comme toute grande oeuvre du patrimoine a bien été conservée et reste visible sur le site de l'INA : Madelen