C'était pas sa semaine... à Laurent Wauquiez

France Inter
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C'était pas sa semaine... à Laurent Wauquiez : La Chronique de Bruno Donnet
C'était pas sa semaine... à Laurent Wauquiez : La Chronique de Bruno Donnet
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Laurent Wauquiez a un gros tracas sous la parka : comment faire pour capter l’oreille des gaulois réfractaires que nous sommes ?

Méchamment coincé entre le duel Le Pen / Mélenchon, et Macron qui, depuis qu’il s’est fait construire une piscine olympique pour permettre à Benalla d’y noyer la république exemplaire et les convictions écologiques de Nicolas Hulot, n’en rate plus une pour attirer l’attention des médias, Laurent Wauquiez a un gros tracas sous la parka : comment faire pour capter l’oreille des gaulois réfractaires que nous sommes ?

Une épineuse question, à laquelle le patron des Républicains a trouvé un semblant de réponse, dimanche dernier, en allant gravir, à pinces, devant micros et caméras, le mont Mézenc, sa roche de Solutré à lui, afin d’y prononcer un discours dont le but était de marteler qu’un peu plus d’un an après son élection, la politique de Jupiter… manquait singulièrement de cuisse. 

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Wauquiez avait tout particulièrement soigné la forme de son intervention, et opté pour la redevenue célèbre anaphore, décidant de débuter chacune de ses phrases par la formule « un an après ».

Le problème, c’est que cette façon de scander et de renvoyer à un nombre d’années écoulées, et bien ce n'est pas Wauquiez qui l’a inventée… non, c’est Martin Luther King. Vous vous souvenez tous de son fameux "I have a dream". Et bien au début de ce célébrissime discours, Luther King fait plusieurs fois référence à la l’émancipation des noirs, proclamée par Abraham Lincoln cent ans avant, et il débute chacune de ses phrases par la formule « cent ans après »… « one hundread years later », en anglais. 

Alors Wauquiez pensait très certainement que ça passerait sous les radars, mais, manque de bol, Internet a parfaitement identifié le plagiat et s’en est largement moqué. Résultat : rien que sur la forme, Laurent Luther Wauquiez s’est un peu ridiculisé.  

Et sur le fond maintenant ? Et bien pas mieux car Wauquiez avait choisi d’attaquer Macron sur une ligne simple : « il faut rendre l’argent aux français, il faut rendre du pouvoir d’achat aux français ». 

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Le pouvoir d’achat… au motif que celui des retraités allait être amputé. Le hic, c’est que le même jour, dans les colonnes du Journal Du Dimanche, le premier ministre annonçait quoi ? La défiscalisation des heures supplémentaires. Une mesure très précisément destinée à offrir… davantage de pouvoir d’achat !

Du reste, le soir même, si les journaux de 20 heures évoquaient bel et bien la situation dégradée des retraités, ils choisissaient, aussi, de zoomer sur la défiscalisation qu’ils présentaient comme étant quoi ? « Une bonne nouvelle pour les salariés concernés ». 

Une bonne nouvelle ! Juste avant de faire une nouvelle crasse à Wauquiez, en ressortant du placard une archive de son ennemi juré, celui qu’il se donne tant de mal à tenter de nous faire oublier : Nicolas Sarkozy, au motif que Macron reprendrait désormais son fameux « Je propose de gagner davantage en travaillant plus ».

Voilà, et puis… parce qu’une tuile n’arrive jamais seule, mardi, Wauquiez qui avait pourtant reçu une belle invitation de la matinale de RTL, et qui s’attendait donc à pouvoir nous parler enfin… de lui, a été totalement éclipsé, relégué par LE plus gros événement politico-médiatique de la rentrée, un « séisme » qui z'ont dit, qui s’est déroulé ici même, sur France Inter, pile au moment où Wauquiez était sur RTL et qui a même conduit Yves Calvi à interrompre l’interview qu’il était en train de réaliser, pour lui demander de réagir. 

Quand ça veut pas… ça veut pas. Luther King, le pouvoir d’achat, Sarkozy et Hulot, cette semaine, ils s’étaient tous donnés le mot pour bien pourrir sa rentrée… à Laurent Wauquiez.

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