Macron-Madonna, même combat ?

Madonna lors de l'Eurovision 2019 / Emmanuel Macron à l'Elysée en mai 2019
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Madonna lors de l'Eurovision 2019 / Emmanuel Macron à l'Elysée en mai 2019 ©Getty - Michael Campanella / Aurelien Meunier
Madonna lors de l'Eurovision 2019 / Emmanuel Macron à l'Elysée en mai 2019 ©Getty - Michael Campanella / Aurelien Meunier
Madonna lors de l'Eurovision 2019 / Emmanuel Macron à l'Elysée en mai 2019 ©Getty - Michael Campanella / Aurelien Meunier
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Cette semaine Bruno a voulu rapprocher deux événements : l’Eurovision et l’interview d’Emmanuel Macron dans la presse régionale, car il nous dit ce matin : « Macron-Madonna, même combat »…

Figurez-vous qu’il y a du Madonna dans notre président de la république ! Pourquoi ? Je vous explique. Si vous avez regardé, samedi, en direct, la retransmission de l’Eurovision, la prestation de Madonna, chantant passablement faux, vous aura forcément un peu écorché les tympans. 

Mais, si vous avez regardé, dès le lendemain, le même passage, cette fois sur la chaîne YouTube de la Madone et bien vos oreilles auront été totalement épargnées, tout simplement parce que grâce à un petit logiciel, absolument épatant, qui s’appelle « Autotune », le staff de la chanteuse a réussi… à effacer les fausses notes ! 

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Démonstration dans cette vidéo qui compile l'avant/après autotune :

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Ça ne déraille plus, les couacs ont… dis-pa-ru ! Alors vous allez me dire : « ok, bien compris mon p’tit bonhomme, mais quel rapport avec le président de la République ? » 

Et bien le rapport, Sonia, il est simple : mardi, près de cinquante titres de la presse quotidienne régionale ont publié… rigoureusement la même interview du président de la république. Une interview chorale, mais surtout, une interview… soumise à la relecture des services de l’Elysée, entendez donc une interview passée par l’Autotune des communicants, d’où l’association avec Madonna, CQFD. 

Alors cet événement a curieusement été assez peu commenté cette semaine et c’est dommage car deux titres ont catégoriquement refusé de publier la parole présidentielle, dans leurs colonnes, et il m’a semblé très important de bien entendre leurs arguments. 

Le premier, s’appelle La Voix du Nord et a fait savoir qu’il s’était engagé, auprès de ses lecteurs, à ne plus publier d’interviews soumises à relecture, tout simplement parce que même si les risques de couac, c’est ennuyeux, même si lire ses propos retranscrits par un journaliste et non pas par vous-même, c’est souvent déroutant, lorsqu’on accorde une interview, c’est le principe, on accepte, aussi, de faire confiance à celui qui recueille vos propos et de les livrer au tamis de sa sensibilité.

Le second, c’est Le Télégramme, qui, par l’entremise d’un tweet de son directeur de l’information, Hubert Coudurier, a opportunément fait remarquer qu’il n’appréciait guère le format… « collectif » de cet entretien, dont le principe, écrit notre confrère : « est une négation de l’identité des titres de la presse régionale et des territoires qu’ils représentent ». 

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Judicieuse critique, car peut-on effectivement imaginer qu’un lecteur des Dernières Nouvelles d’Alsace qui partage sa frontière avec l’Allemagne, a strictement les mêmes préoccupations qu’un lecteur de « L’Indépendant » qui tutoie l’Espagne ? Et est-on sûr qu’un journaliste du « Petit Bleu » d’Agen, aurait posé à Emmanuel Macron exactement les mêmes questions qu’un de ses confrères de « La Charente Libre » ou de « L’Ardennais » ?

Alors voilà, confondre la presse régionale, avec un simple dépliant publicitaire, c’est navrant, mettre tous ses lecteurs dans le même sac, un peu rapide, et vouloir contrôler, à ce point, le refrain que l’on entonne, pour imposer… son euro-vision, une méthode qu’on préférerait voir réservée à l’Eurovision… et à Madonna.

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