
Clara Dupont-Monod a lu le dernier roman de Paula Jacques
Voilà un livre écrit tambour battant, sans ralentisseur ni rond-point. C'est une narration à l'image de l'héroïne, c'est à dire pressée de vivre.
Cette héroïne s’appelle Louison Desmarais. Elle est très jolie. Ce qui n'est pas toujours confortable. Mais surtout, elle est rebelle.
A l'aube de la 2ème Guerre Mondiale, elle quitte sa ville du Havre. Elle veut embarquer à Marseille pour rejoindre un amoureux. La voilà plongé dans cette ville de Marseille, fouettée par la guerre et incapable de protéger sa population juive.
Louison est une rebelle mais c'est aussi une "mauvaise mère". La société condamne la mauvaise mère, là ou la littérature lui offre un abris. Ce n'est pas une mauvaise mère à la Folcoche ou à la Ténardier. C'est une mauvaise mère au sens ou son enfant ne la détourne pas d'elle-même. Son enfant ne représente pas une nécessité morale plus haute que sa propre personne.
Roman d’une femme sans principe ni morale, roman d’une ville martyrisée sous l’occupation, Paula Jacques la conteuse signe un livre délicieusement irrévérencieux.
Plutôt la fin du monde qu'une écorchure à mon doigt de Paula Jacques aux éditions Stock
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