Biden-Trump : quel avenir pour l’écologie ?

France Inter
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Nous y sommes, c’est le jour J, c’est aujourd’hui que les États-Unis élisent leur nouveau président. Et l’avenir de la protection de la nature dépend beaucoup de la personne qui sera élue…

Chronique de Justine Guitton-Boussion en partenariat avec Reporterre, le quotidien de l’écologie

Vous avez sans doute remarqué que Donald Trump, le président  sortant, n’est pas le plus grand écolo des États-Unis. Depuis son  élection en 2016, il a plusieurs fois sous-entendu que le changement  climatique n’existait pas, sous prétexte qu’il faisait parfois très  froid dans le pays. 

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Il a commencé  son mandat en nommant un climatosceptique à la tête de l’agence de  protection de l’environnement. Ça commençait bien. 

Et depuis quatre ans, il a supprimé une centaine de lois de préservation de la  nature. Pour ne vous citer que quelques exemples,

Donald Trump a autorisé la chasse d’espèces protégées comme les ours et les loups,

il a autorisé les producteurs de charbon à polluer les cours d’eau,

et il a mis fin à une réglementation de Barack Obama qui poussait les producteurs d’électricité à réduire leurs émissions...

Donc forcément, à côté de lui, n’importe quel candidat paraît bien plus écolo. Mais regardons ça de plus près. 

Joe Biden c’est l’ancien vice-président de Barack Obama, il est millionnaire et libéral sur les bords. Il y a quelques mois encore, il parlait très peu  du changement climatique. 

Mais ça y est, il est désormais convaincu. 

Le candidat démocrate veut aujourd’hui investir 2.000 milliards de dollars pour une relance verte. 

Et à quoi va servir tout cet argent ? 

Eh bien Joe Biden répète que son objectif, c’est « une électricité 100 % décarbonée » d’ici 2035, grâce à l’installation de panneaux solaires et d’éoliennes. 

Il veut aussi reboucher les puits de pétrole et de gaz abandonnés. 

Il s’est opposé à la construction de nouvelles centrales à charbon, et à un immense projet de transport pétrolier. 

Tout ça pour enfin atteindre la neutralité carbone aux États-Unis en 2050. 

Bon, par contre, Joe Biden est moins ambitieux sur d’autres sujets. 

Il ne s’est  pas entièrement opposé à la fracturation hydraulique, cette technique  d’extraction du gaz de schiste qui pourtant détruit les paysages, pollue  les nappes phréatiques et laisse échapper du méthane dans l’atmosphère. 

Nous comprenons donc que Joe Biden n’est pas parfait non plus, mais il n’y a pas d’autre alternative de toute façon ? 

Eh bien figurez-vous que si ! On n’entend  parler que de Donald Trump et de Joe Biden, mais derrière ce combat de géants, il y a d’autres candidats, comme Howard Hawkins. 

C’est lui qui a créé dans les années 90 le parti vert aux États-Unis. 

Il veut par  exemple tailler dans le budget de l’armée, qui est selon lui le plus  grand pollueur en carbone de la planète, pour recentrer cet argent sur le social.

Il compte  aussi taxer les riches, mettre en place des services publics  d’électricité ou encore un système ferroviaire à grande vitesse  inter-États. 

Howard Hawkins est donc une alternative à Trump et Biden, avec un programme  nouveau et intéressant, mais qui, on le sait, a malheureusement aucune chance d’être élu cette nuit....

Article à retrouver sur le site de Reporterre, tout comme celui  de Maxime Carsel sur la présentation du candidat écolo Howard Hawkins.