Une bonne et une mauvaise nouvelle cette semaine. L’industrie de la mode est l’une des plus polluantes. 100 milliards de vêtements vendus chaque année dans le monde. Mais, la prise de conscience de ces méfaits a commencé depuis quelques années.
Près de 9 kg par personne et par en an en France. La Fast Fashion, ces vêtements qui nous font une saison a envahi nos dressings.
Pourquoi nos dressings sont si polluants?
Alors parmi les causes de cette pollution, et elles sont nombreuses : la production de matières premières. Si on prend l’exemple du coton, c’est 25 millions de tonnes produites chaque année. Et pour cela, il faut de l’eau, beaucoup d’eau.
4% de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements ! Il faut par exemple 7500 litres d’eau pour fabriquer un jean.
A votre avis, c’est l’équivalent de ce que buvez en combien de temps ?
7 ans. L’eau utilisée pour fabriquer un jean correspond à ce qu’un être humain peut boire en 7 ans !
Notre consommation a vraiment des effets dramatiques, par exemple, la Mer d’Aral a été vidé ces dernières années notamment pour irriguer les cultures de coton d’Ouzbékistan. Rendez-vous compte. Pour les vêtements en polyester, ce n’est pas mieux. Il faudrait 1,5kg de pétrole pour fabriquer 1 kg de polyester. Cela génère beaucoup de CO2. Les produits chimiques comme le chrome, le plomb, sont utilisés pour teindre par exemple. Alors en France, des normes existent mais à l’étranger, ces produits se retrouvent souvent dans la nature.
Enfin, l’importation de nos vêtements coûte cher à l’environnement.
La bonne nouvelle, c’est que la prise de conscience de ces méfaits a commencé depuis quelques années. Il y a d’abord les marques qui se sont engagées dans le programme Detox de Greenpeace pour une mode sans produits toxiques.
HM, Mango, Levis, Benetton, C&A, Marks &Spencer et quelques autres, ont déjà pris des dispositions concrètes sur le terrain. Ce sont de bons élèves
Il y a aussi cette tendance de l’upcycling. En gros, on fait du neuf avec du vieux.
On récupère par exemple des chutes de tissus pour en faire des vêtements.
Casa 93, une école de mode alternative gratuite ouverte à tous les jeunes sans condition de diplôme a fait du surcyclage sa marque de fabrique avec des collections incroyables. La mode éco-responsable a de beaux jours devant elle.
Enfin, les scientifiques réfléchissent aussi. Des chercheurs de l’université de la Colombie Britannique ont travaillé avec une styliste irano-canadienne. Roya Aghighi a crée un tissu biodégradable, vivant et c’est une première dans le monde. Ca s’appelle BioGarmentry. Un textile à base d’algues, il réalise la photosynthèse et permet de purifier l’air qui l’entoure. Ce textile est encore un prototype mais s’il venait à exister il faudrait régulièrement l’exposer à la lumière du jour, le brumiser, bref prendre soin de lui. Et c’est le but de cette styliste : que nous cessions de consommer et de jeter à tout va et que nous fassions naître un sentiment d’empathie à l’égard de nos vêtements.
Jolie petite robe, je vais être gentille avec toi.
Programmation musicale
- 14h51
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