

A l'occasion de la parution du livre "La Classe Américaine" de Michel Hazanavicius, Thomas Croisière revient sur le film culte du même nom de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette.
« Attention, cette chronikle, n’est pas une chronikle sur le cyclimse. Merci de votre attention »
Merci à votre camarade Dominique Farrugia, pour ce prélude hommage à celui de La classe américaine, votre premier flim Michel Hazanavicius. Premier flim dont vous venez nous présenter le livre, car après le triomphe de The Artist et ses 5 oscars, vous avez bien intégré la stratégie des américains : les films sont accessoires, seuls comptent les profits des produits dérivés ! En même temps, à 10 balles le livre, il va vous falloir en vendre une brouettée pour vous acheter une villa au Cap-Ferret, ce qui est statutaire dans le cinéma français. Et c’est ce que j’aime dans ce projet éditorial : même son prix vous fera rire ! Je suis même content que vous soyez venu chez nous Michel, j’aimerais bien que vous restiez.
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« On va manger des chips. T’entends ? Des chips ? C’est tout ce que ça te fait quand on te dit qu’on va manger des chips ? »
Ça c’est ce que vous faîtes dire à Charles Bronson dans votre flim et c’est fort rigolo, car La classe américaine est avec le Minitel et le Pin’s parlant une des créations les plus drôles du XXème siècle. Ce siècle où canal avait encore un plus et où de regrettés zazous comme Alain de Greef, son directeur des programmes et Michel Lecourt, de Warner Télévision, pouvaient prendre la décision de confier à deux zouzous, comme Dominique Mezerette et vous, le catalogue de films de la prestigieuse major américaine pour qu’ils s’amusent avec. 2 consignes cependant : on ne touche ni à Kubrick, ni à Eastwood. Mais avec John Wayne, Paul Newman, Burt Lancaster, Henry Fonda, James Stewart, Robert Mitchum, Dean Martin, Dustin Hoffman, Lauren Bacall, sans oublier mon sosie… mon sosie Michel ? Robert Redford ! Vous aviez déjà le casting le plus classe du monde.
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« Moi j’veux être connu, tu sais pourquoi ? Pour niquer les gonzesses. Quand t’es célèbre, tu niques plein de gonzesses et puis surtout tu bouffes des trucs bien meilleurs qu’ici »
Il ne vous restait plus qu’à écrire des doublages jouissifs, et par votre faute, je n’ai jamais pu revoir Les Hommes du Président sans penser troubles intestinaux. C’est aussi ça, La classe américaine. Un plaisir régressif de cinéphile, comme Les cadavres ne portent pas de costar de Carl Reiner – disparu fin juin, ou Lily la tigresse de Woody Allen. Une œuvre pop bouleversifiante et clandestine – oui, parce qu’à un moment, il a bien fallu siffler la fin de la récréation et rappeler les fondamentaux du droit de la propriété intellectuelle.
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« Bonjour, c’est moi Orson Welles. Je me permets d’interrompre ce flim car on se fout un peu de ma gueule. C’est du vol et du plagiat. J’aime pas trop les voleurs et les fils de pute »
Orson Welles dont vous pompez la structure narrative de Citizen Kane tout comme Marc Dorcel après vous pour son Citizen Shane avec Chistoph Clark et Anita Rinaldi qui eux aussi firent les belles heures de CANAL+, mais après minuit. Et si en recevant votre Oscar, vous avez remercié Billy Wilder, Billy Wilder et Billy Wilder, en allant chercher le prochain, je suis certain que vous remercierez Orson Welles. Orson que vous pastichez dans La classe américaine et que vous citez dans la scène du petit déjeuner de The Artist. Orson qui comme vous se gavait de pop culture pour en détourner les codes. Orson qui comme vous mangeait des quiches lorraines.
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- Une ouiche lorraine
- Quoi ?
- On dit une « ouiche lorraine »
- T’es sûr ? Ca fait bizarre ouiche Lorraine
Comme vous, il épousa une actrice. Comme vous, il fut aussi acteur, réalisateur, scénariste et adorait Murnau. Et surtout, comme vous, il avait 26 ans quand il réalisa son premier flim. Et ça, c’est vraiment la classe américaine. Vive le cinéma !
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