"Le tombeau des lucioles" d'Isao Takahata, chef d’œuvre qui sortit le manga du mépris des "japoniaiseries"

Image tirée du "Tombeau des lucioles" d'Isao Takahata
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Image tirée du "Tombeau des lucioles" d'Isao Takahata ©AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
Image tirée du "Tombeau des lucioles" d'Isao Takahata ©AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
Image tirée du "Tombeau des lucioles" d'Isao Takahata ©AFP - Archives du 7eme Art / Photo12
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Reconfiné avec mes deux lumières, je leur propose parfois la séance de Thomas Croisière et hier c’était… "Le tombeau des lucioles" d'Isao Takahata.

Ça démarre moyen joyeux, mais la phrase d’ouverture était claire : « La nuit du 21 septembre 1945, je suis mort… » donc comme Takahata, divulgachons gaiement… enfin, "gaiement" ! A côté, Princesse Sarah est une comédie… Et le pire, c’est que c’est adapté d’une nouvelle semi-autobiographique

Ca ressemble à Mon voisin Totoro

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Ces deux films des fondateurs du studio Ghibli sont sortis ensemble en 1988. Et il fallut attendre 8 ans pour que Le tombeau des lucioles arrive en France et 11 pour Mon voisin Totoro. En plus les deux sont des histoires de mère morte… comme Les 10 commandements – lol

Son 7 – Le tombeau de ma famille

Je comprends ta frustration, mais ce n’est pas un film sur les lucioles. Le titre fait simplement référence aux lucioles du lac où Seita et Setsuko ont trouvé refuge.

D’ailleurs, et c’est très amusant, le titre original Hotaru no haka veut bien dire Le tombeau des lucioles, mais le kanji – l’écriture - d’Hotaru peut aussi se lire en Hi Taru : « le feu du ciel ». En jouant sur cette ambiguïté, Takahata symbolise à la fois l’éphémère de la vie des lucioles et la réalité des bombardements américains qu’il connut enfant

Son 8 – Luciole morte

Tu vois, c’est ce qui me donne de l’espoir. Vous, la génération du monde d’après, êtes tellement plein d’empathie pour toutes les choses du vivant, dont moi, je me foutais totalement à votre âge

Son 9 – Sœur morte

Mais, ça ne va pas bien de dire des choses pareilles ? En plus, on ne dit pas « emmerdation », mais « emmerdement ». Vous imaginez si je résonnais comme ça avec vous ?

Son 10 – Sœur 2

Non. Je sais que tu plaisantes pour exorciser ta peine mon chéri car comme moi, tu étais dévasté devant ce grand film de guerre au réalisme quasi-documentaire, et comme moi, tu t’es dit jusqu’au bout que le monde ne pouvait pas être aussi injuste et que quelqu’un allait bien les aider ces adorables mômes. Mais non : « La nuit du 21 septembre 1945, je suis mort… »

Son 11 – Vive le cinéma 

Vive le cinéma

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