Rambo… binons les 4 premiers Rambos

Image tirée de "Rambo I" ("Premier sang")
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Image tirée de "Rambo I" ("Premier sang") ©AFP - Anabasis N V / Collection ChristopheL
Image tirée de "Rambo I" ("Premier sang") ©AFP - Anabasis N V / Collection ChristopheL
Image tirée de "Rambo I" ("Premier sang") ©AFP - Anabasis N V / Collection ChristopheL
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1982, année bénie des dieux qui permit au jeune Thomas Croisière de voir "Rambo, mais aussi "E.T", "Blade Runner", "Dark Cristal", "Tron" et "2 heures moins le quart avant Jésus Christ". La sortie du 5ème opus de cette pentalogie est l’occasion de Rambobiner ses VHS pour revoir les quatre premiers.

Attention "spoiler" 

Par spoiler, entendez non seulement qu’il y aura de la rigolade dans cette chronique mais surtout du "spoiler", terme emprunté de l’anglais désignant toute chose qui interrompt le suspense ou dévoile une partie de l’intrigue.

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Dans Premier Sang, ce n’est pas John Rambo qui le verse, le premier sang, mais les flics de la bourgade ironiquement baptisée "Hope" - "espoir" – qui refusent d’accueillir ce vétéran du Vietnam traumatisé par la guerre et dont tous les amis sont morts. 

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Au même titre que Voyage au bout de l’enfer ou Apocalypse now, Rambo est un film d’auteur politique qui traite de la violence des sociétés qui congédient ceux dont elles n’ont plus besoin.

Originellement, Steve Mc Queen devait jouer le rôle titre et Stallone n’était que le 11ème choix des producteurs – un peu comme Croisière est le 11ème choix de Par Jupiter ! Méfiez-vous. 

Rambo outragé, Rambo brisé, Rambo martyrisé, mais Rambo qui prévient : 

Fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t’en as jamais vue

… vous avez remarqué ? Quand on cite Rambo, on ne peut s’empêcher de singer la voix du Sylvestre des "Guignols", imitation non pas de Sylvester Stallone, mais d’Alain Dorval, indissociable doubleur des mythes testostéronés que sont Rocky et Rambo. Je considère d’ailleurs que regarder Rambo autrement qu’en version française est un crime contre ma cinéphilie, ma nostalgie et ma jeunesse.

Bilan des opérations, beaucoup de dégâts, mais un seul mort – et encore, pas vraiment de la faute à Rambo (il a juste lancé un caillou contre un hélicoptère et le gars qui essayait de l’abattre se tenait pas bien accroché) - et surtout une tirade de fin bouleversante d’autant plus bouleversante que ce Frankenstein moderne est plutôt du genre silencieux.

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Moment historique ! Vous venez d’entendre (vidéo ci-dessus) le premier "Dans ton cul" de l’Histoire. Nous sommes dans Rambo 3, en 1988 et il est prononcé par le Colonel Trautman, l’homme qui déclare : "Dieu n’a pas fait Rambo, c’est moi qui l’ai fait". Rambo 2 et 3 s’éloignent très clairement de la veine "auteur" même s’il y a toujours des auteurs pour écrire les scénarii, Stallone bien sûr, mais aussi James Cameron, futur réalisateur de Titanic et Avatar, qui posent là les jalons du blockbuster bodybuildé reaganien et assument la part bestiale de l’Amérique. Les répliques de bonhomme fusent. 

Je vous livre mon top 3 personnel :

  1. "Ce que vous appelez l’enfer, il appelle ça chez lui"
  2. "Vous êtes fou ! (avec l’accent russe un peu raciste) Un homme seul contre 10 commandos d’élite, mais pour qui prenez-vous cet homme ? Dieu ?" / "Non, Dieu aurait pitié, lui non ! "
  3. "Pour survivre à une guerre, il faut devenir la guerre"

Réplique culte grâce à laquelle Gizmo le Mogwaï trouve l’inspiration pour défoncer tous les méchants Gremlins même celui à crête blanche qui lui répondit à l’époque : « Gizmo, caca !" La répartie des Gremlins étant moins flamboyante que celle du colonel Trautman.

Rambo, alors qu’il a contre lui les Viets, les Russes et même les Américains, tue 58 personnes dans le 2 dont 46 torse nu. Dans le 3, il supprime 78 ennemis dont 45 sans chemise. Et nous sommes sur un ratio global d’1,2 morts/minute.

Vous voyez, Rambo n’a pas besoin de superpouvoir ni d’un collant à la con pour être un héros. Il lui faut juste son bandeau et son couteau. Il les reprit en 2008 pour John Rambo où du haut de ses 62 ans, il tua 83 ennemis mais cette fois-ci en gardant sa chemise.

Il y a 10 ans, je quittais John, lui me tournant le dos pour rentrer chez lui, mais quel chez lui ? Et moi, agitant la main pour lui dire merci, merci pour ces quatre films inégaux mais tellement kiffants. Et après, cette émission rien ne me fera plus plaisir que de le retrouver sur grand écran et en VF pour verser le dernier sang et nous prouver une fois encore qu’entre vivre pour rien ou mourir pour quelque chose, il a fait son choix. Vive Rambo et...

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