Souvenirs de cinéma : Claude Bolling

France Inter
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Souvenirs de cinéma : Claude Bolling - La chronique de Thomas Croisière
Souvenirs de cinéma : Claude Bolling - La chronique de Thomas Croisière
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Thomas Croisière rend hommage à un grand musicien de jazz et compositeur de musiques de film décédé en 2020... Claude Bolling

Son 1 – Les Brigades du tigre

Je suis né la même année que Les brigades du Tigre. Non pas en 1907 comme celles de m’sieur Clémenceau, mais comme la série de l’ORTF dont Claude Bolling réalisa la musique. 

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Le 29 décembre 2020, celui que Boris Vian  surnommait « Bollington » rejoignit son idole, Duke Ellington, au  paradis des jazzmen et ça m’a donné envie de jouer avec vous une petite  partie de Bolling

Son 2 – La ballade des Daltons

J’avais 4 ans quand Morris et Goscinny me narrèrent sur grand écran La Ballade des Daltons

Lucky Claude en signa la bande son et s’amuse à détourner les codes de la musique western…

Son 3 – Chantons sous la pluie 

… comme des « musicals » hollywoodiennes en adaptant les thèmes de Chantons sous la pluie ou Ziegfeld follies dans une scène sous champignons des Dalton

Son 4 – La gueule de l’autre

Si Pierre Tchernia est coscénariste de La Ballade, il est le réalisateur de La gueule de l’autre dont l’ami Bolling conçoit la bande-originale. 

Une satire politique écrite  par Jean Poiret et doublement interprétée par Michel Serrault en  comédien raté qui a pour seul talent de ressembler au Président des  Conservateurs Indépendants Progressistes qu’il faut « remplacer » au poing levé. 

La gueule de l’autre chef d’œuvre du film de sosies aux côtés du Dictateur et de Kagemusha. Oui, vous êtes bien sur France Inter où je cite côte à côte Charlie Chaplin, Akira Kurosawa et Pierre Magic Tchernia

Son 5 – Le magnifique

Dans Le Magnifique de Philippe de Broca, Jean-Paul Belmondo interprète également 2 rôles : l’écrivain François Merlin et l’espion Bob Saint-Clar. 

« Qui n’a jamais vu Le Magnifique ne mérite pas de vivre » déclarait en 2021 le chroniqueur tempéré Thomas Croisière.

Stéphane Lerouge, spécialiste des musiques  de films déclara : « De Broca était en lévitation quand il a découvert  la partition du Magnifique. En équilibre entre jazz, humour et rythmes sud-américains ».

Son 6 – Borsalino

Et moi, c’est quand j’entends le thème de Borsalino que je lévite – en un mot. Bolling déclara : « Ma famille maternelle, c’est le jazz. La variété et le cinéma, ce sont mes deux familles d’adoption »  et là, il les fait se rencontrer dans cette composition à la Scott Joplin,  emblématique compositeur de l’ancêtre du jazz :  le « ragtime ».  Souvenez-vous.

Son 7 – L’arnaque

Le thème de L’Arnaque avec Paul Newman et mon sosie, Robert Redford.

Son 8 – Borsalino 2

Dans Borsalino, Jacques Deray –  dont l’histoire ne dit pas s’il a eu une fille qui s’appelle Odile –  réunit Delon et Belmondo dans un film à 4 700 000 entrées. 

Claude Bolling lui fait parvenir quelques  enregistrements, dont ce morceau de piano bastringue savamment  désaccordé qui deviendra l’étendard sonore de cette immersion dans le  milieu Marseillais des années 30… et la première de leurs 8 collaborations.

Son 9 – On ne meurt que deux fois (tapis)

Comme le dira Delon, également producteur (imitation) : « La musique a autant apporté au film que le film à la musique. Aujourd’hui encore, quel que soit le pays dans lequel j’arrive, il se trouve toujours un piano ou un orchestre pour attaquer le thème de Borsalino ! Autrement dit, mon cher Claude, Borsalino et ta musique nous ont immortalisés... et nous survivront ! »

Même si On ne meurt que deux fois, le swing de Claude Bolling big bande encore !

Son 10 – Vive le cinéma 

Vive le cinéma !

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