La ruée vers Mars

La planète Mars
La planète Mars  ©Getty -  Derek Berwin
La planète Mars ©Getty - Derek Berwin
La planète Mars ©Getty - Derek Berwin
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Ce matin dans l’édito carré, la planète la plus convoitée du système solaire…

En juillet, il y avait embouteillage d’engins spatiaux au décollage vers la planète Mars

Il fallait en effet profiter de la fenêtre de tir pendant laquelle la distance entre Mars et la Terre est la plus courte, c’est à dire « seulement » 55 millions de kilomètres…

Sur le pas de tir on trouvait donc les Emirats arabes unis, les Chinois et enfin les américains avec la mission Mars 2020 de la Nasa et son rover à six roues baptisé Perseverance. Le nom a été trouvé par un élève de cinquième, originaire de la Virginie. 

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Perseverance est entièrement dédié à l’astrobiologie. Son rôle : arpenter Mars à la recherche d’anciens microbes ayant peut-être peuplés la planète rouge il y a trois milliards d’années.

Pour l’aider dans ses recherches, un instrument français, SuperCam, analysera la chimie et la minéralogie des roches et du sol afin de sélectionner les échantillons qui seront ensuite ramenés sur Terre.

Quel est l’objectif exactement ? 

De pouvoir répondre à  cette question totalement obsessionnelle : « sommes-nous seuls dans l’immensité de l’Univers » ? La découverte de microbes trainant ici ou là serait une sacrée révolution philosophique pour l’Humanité. 

Mars fait donc figure de challenger pour répondre à cette question en raison d’un passé assez similaire avec la Terre.  

En 2008, les analyses géologiques menées par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter avaient révélé la présence d'argiles datant de 3 à 4 milliards d’années. Ces minéraux sédimentaires sont le résultat d’une altération passée des roches volcaniques par l’eau liquide. Elles sont la preuve que l’eau a coulé abondamment et pendant longtemps sur Mars.  

Et l’eau liquide étant l’élément indispensable au développement de la vie, des micro organisme ont ils pu se développer à un moment donné et sous quelle forme ? Ces deux questions justifient à elles seules l’exploration Martienne depuis des décennies. 

Après un voyage de plusieurs mois, Perseverance ira donc se poser en février prochain dans les boues sèches du cratère martien Jezero pour chercher des traces de vie anciennes ou actuelles qui sait. 

Et puis en 2031, l’Europe ira chercher les échantillons récoltés pour les ramener sur Terre. 

Est-ce que cette opération est risquée ? 

Et bien une mission de retour d’échantillons comporte des risques qu’il ne faut pas sous-estimer. C’est la raison pour laquelle l’atterrissage aura lieu sur terre (et non en mer) dans un désert américain. La capsule sera ensuite immédiatement récupérée pour être transférée dans un laboratoire de haute sécurité où l’innocuité de ces roches sera testée. Mais selon les scientifiques, les risques de contaminations sont très faibles. 

Le coût de cette mission aller-retour est estimé entre 5 et 10 milliards de dollars. Cela peut vous embler très cher, mais c’est sans doute le prix à payer pour nous éclairer sur l’existence ou nom d’une vie martienne. 

L’exploration de la planète rouge, ce sera le sujet de la Terre au carré cet AM…