

Bien calées sur la ligne de départ, des millions de bouteilles. Nées, vinifiées et embouteillées au sortir des vendanges, elles se préparent à un sprint pour juniors pré-pubères.
Des vins pour lesquels la promesse d’éternité est contractée en une éphémère promesse de plaisir où, en une semaine, elles seront achetées bues et pissées. Comme des étoiles filantes quand l’imaginaire du vin réclame que les galons soient gagnés au fil l’une longue hibernation en cave.
Alors disons-le aux gosiers français, qui naviguent trop souvent entre ignorance crasse et certitude d’avoir inventé le vin, disons-le à celles et ceux qui n’ont gardé du beaujolais nouveau que le souvenir de ces jus flétris, abimés par les tuyaux de l’industrie et des vignerons en pilote automatique, éblouis par l’argent facile et leur rente de situation : le beaujolais nouveau est de retour, franc, frais, porté par de grandes ambitions organoleptiques.
Réclamons. Réclamons sont entrée au Panthéon tricolore, entre le croissant et la baguette, frères de boulange et de fermentation. Bref, cocorico !
A lire
"Beaujolais, Gloires & déboires" - Enquête sur un vignoble entre faillite et résurgence, de David Bessenay
Carnet de vigne
40 beaujolais nouveaux (commentaires, prix, commentaires)
L'équipe
- Production