

Au pays de Paul Kagame, il n’y a qu’une seule et unique opposition : une tout petite formation politique, le parti vert démocratique !
Dans un an vont se tenir les élections présidentielles. Paul Kagame, qui dirige le pays depuis la fin du génocide en 1994, est candidat à un troisième mandat. Cela lui est permis grâce à une modification de la Constitution, approuvée par référendum à 98% en décembre 2015.
Mais derrière les succès économiques et la stabilité du « Singapour des Grands Lacs », les organisations des droits de l’homme s’alarment de l’absence de libertés et de la répression des opposants. Ces derniers tentent quand même tant bien que mal de s’organiser pour les élections.
La révision constitutionnelle avait été sévèrement critiquée par les partenaires internationaux du Rwanda, États-Unis en tête, qui avaient appelé Kagame à quitter le pouvoir en 2017
Le journaliste Bruno Meyerfeld s'est rendu en Afrique de l’Est, pour rencontrer les opposants à un an de la présidentielle. Mais au pays de Paul Kagame, il n’y a qu’une seule et unique opposition ! Il 'agit en fait d’une tout petite formation politique : le parti vert démocratique !
Il a été reconnu il y a seulement trois ans et ne compte aucun député.
Christophe Kayumba, journaliste à Kigali : "Avant l’indépendance, il y avait une forme de multipartisme au Rwanda. Mais après les élections de 1961, comme beaucoup de pays africains, le Rwanda est devenu un pays à parti unique. En 1973, le coup d’Etat de Juvénal Habyarimana n’a rien changé : deux ans plus tard, il a fondé son parti, le MRND, qui est resté encore une fois le parti unique jusqu’à la chute du mur de Berlin. Du coup, les leaders des partis politiques, aujourd’hui, n’ont jamais vraiment pu réfléchir aux problèmes de fond du Rwanda, aux défis à relever aujourd’hui, et à produire un programme sur ces sujets. Si vous regardez le parti vert, c’est un parti qui a été importé d’Europe, avec des idées très générales qui n’ont que peu à voir avec les problèmes des Rwandais".
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