Quelle place pour la communauté LGBT en Afrique de l’Est ?

Les activistes en Ouganda défilent durant la parade Gay Pride 2015
Les activistes en Ouganda défilent durant la parade Gay Pride 2015 ©Radio France - Frédéric Noy
Les activistes en Ouganda défilent durant la parade Gay Pride 2015 ©Radio France - Frédéric Noy
Les activistes en Ouganda défilent durant la parade Gay Pride 2015 ©Radio France - Frédéric Noy
Publicité

Frédéric Noy est allé à la rencontre de membres de la communauté LGBT en Ouganda, au Rwanda, au Burundi… Portraits de gays, lesbiennes, transgenres, d'Afrique de l'Est.

Les activistes en Ouganda défilent durant la parade Gay Pride 2015, organisée une année après que la loi condamnant les homosexuels à la prison à vie ait été cassée par le Conseil Constitutionnel.

La foule danse, chante et agitent des drapeaux arc-en-ciel durant l’événement organisé hors de la capitale, Kampala, comme point culminant d'une semaine de célébrations.

Publicité
Tibagg, gay et activiste rwandais fume une cigarette dans le salon d'une amie dans un quartier de Kigali.
Tibagg, gay et activiste rwandais fume une cigarette dans le salon d'une amie dans un quartier de Kigali.
© Radio France - Frédéric Noy

Tibagg, gay et activiste rwandais fume une cigarette dans le salon d'une amie dans un quartier de Kigali. « Il y a deux formes de discriminations principales. Celle que les LGBTI s’infligent à eux-mêmes ou auto-discrimination. Consciemment ou pas, certains ont peur de se montrer, de sortir du placard, de peur de subir ce que d’autres subissent. La seconde discrimination vient de la société rwandaise. La plupart ne comprend pas les Gays, ne les soutient pas, ne les accepte pas car ils les voient comme des êtres maudits. Ainsi, dans les rapports de voisinage dans ton quartier, si on te voit saluer un garçon, on lui interdira de le faire à nouveau. D’autres perdent leur boulot sans qu’on leur dise que c’est parce qu’ils sont LGBTI ».

Yves dit Duchesse, un activiste de la communauté gay de Bujumbura
Yves dit Duchesse, un activiste de la communauté gay de Bujumbura
© Radio France - Frédéric Noy

Yves dit Duchesse, un activiste de la communauté gay de Bujumbura se recueille sur la tombe de Georges Kanuma, ardent défenseur de la cause LGBTI, décédé du SIDA, le 14 Avril 2010, à 38 ans.

Il est un de ceux qui donna le courage à la majorité des Gays burundais de sortir du placard et d’afficher leur fierté.

M., transgenre né femme, comprime sa poitrine au moyen d’une bande, pour avoir l’apparence d’un homme.
M., transgenre né femme, comprime sa poitrine au moyen d’une bande, pour avoir l’apparence d’un homme.
© Radio France - Frédéric Noy

Malgré la douleur que cela lui inflige, tous les matins dans sa chambre, dans la banlieue de Kampala, M., transgenre né femme, comprime sa poitrine au moyen d’une bande, pour avoir l’apparence d’un homme.

L'oeuvre photographique de Frédéric Noy est exposé au Festival Visa pour l’Images à Perpignan jusqu’au 11 septembre.

Et aussi

  • Le ton monte un peu plus entre Teheran et Ryad, sur fond de Guerre au Yémen, depuis près de 18 mois, sur fond de luttes ancestrales entre Sunnites et Chiites.

Voici maintenant les dernières déclarations de l'Ayatollah Ali Ramenei, guide suprême iranien, qui n'a guère mâché ses mots hier pour s'attaquer aux dirigeants saoudiens : les pèlerins Iraniens, absents cette année pour la première fois depuis 30 ans au pèlerinage annuel à la Mecque prévu entre le 8 et 12 septembre prochain sont pour lui "d'égarés honteux d'une nature irrévérencieuse non croyante et dépendante".

Soixante mille Iraniens avaient accompli ce rituel l'an dernier - rituel que chaque musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie. Une gigantesque bousculade avait coûté la vie à 2300 fidèles - dont 464 Iraniens. Téhéran avait alors dénoncé "l'incompétence" des autorités saoudiennes.

Retour de bâton : interdiction de pèlerinage... et donc nouvelle dégradation des relations entre les deux pays...

  • La der' de Bruxelles avec Quentin Dickinson