"Yakuza Kiwami", la mafia sans le blues

Une fresque épique dans le monde du crime japonais du début des années 2000
Une fresque épique dans le monde du crime japonais du début des années 2000 - SEGA
Une fresque épique dans le monde du crime japonais du début des années 2000 - SEGA
Une fresque épique dans le monde du crime japonais du début des années 2000 - SEGA
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Crime, trahisons, vengeance, argent sale, quartiers chauds et familles mafieuses... Ça pourrait être "Le Parrain", mais en version bien plus délirante, au cœur du Japon des années 2000. Le septième épisode (qui ouvre une nouvelle saga) vient de sortir, l'occasion parfaite de revenir aux origines de la série "Yakuza".

Et le meilleur moyen de découvrir cette saga, c'est de commencer par "Yakuza Kiwami", remake du tout premier jeu de la série. Une série méconnue, qui est pourtant un petit bijou d'inventivité, de plaisir de jeu... et de folie furieuse. Tout commence comme un film de gangster on ne peut plus classique : Kiryu, le personnage principal, a grandi dans un orphelinat avec son ami Nishiki et son amour d'enfance Yumi.

Au fil des années, les deux garçons ont petit à petit gravi les échelons du monde des yakuza, le crime organisé japonais. Recrue prometteuse, surnommé "le Dragon de Dojima" (du nom du patriarche dont il dépend), Kiryu va tout perdre en quelques instants lorsque son patron est tué par son meilleur ami.

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En assumant la responsabilité de ce crime à la place de Nishiki, Kiryu va perdre son statut au sein des yakuza, et finir en prison. Et ce, même si l'inspecteur chargé de l'enquête le croit innocent.

Grandeur et décadence

Dix ans plus tard, Kiryu sort de prison. Il n'a plus rien du "Dragon de Dojima". Pire, il va découvrir qu'en son absence, Yumi a disparu... Et Nishiki, à qui il a évité le déshonneur, est devenu un cruel officier des yakuza, prêt à écraser tout le monde sur son passage, y compris son ancien ami, pour assouvir son ambition.

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On est donc en plein drame shakespearien, version nipponne, et ça ne s'arrange pas au fil des chapitres, qui voient arriver pêle-mêle des guerres entre familles rivales, la disparition mystérieuse de 10 milliards de yens d'argent sale, une petite fille qui semble intimement liée à ce cambriolage, un mystérieux informateur qui a aménagé une station de métro en ville souterraine, et des centaines de bagarres de rues... À côté, le Parrain, c'est la Petite Maison dans la Prairie.

Un savant dosage entre sérieux absolu et humour décalé

Mais ce qui fait le charme et le succès de "Yakuza", c'est qu'à côté de cette épopée pleine de bruit et de fureur, le jeu baigne aussi dans une ambiance décalée, voire totalement délirante. Au fil de votre aventure, vous pourrez ainsi faire du karaoké, devenir pilote de voitures miniatures, et croiser la route d'une foule de personnages hauts en couleur du quartier imaginaire de Kamurocho.

Le meilleur exemple, c'est Goro Majima, un yakuza sociopathe qui veut à tout prix affronter le "Dragon de Dojima", et va donc tout faire pour ramener Kiryu à son niveau d'antan, quitte à le harceler partout où il passe, déguisé en policier, en danseur, en prostituée, ou tout simplement en surgissant d'une poubelle du quartier.

Un humour absurde qui a permis à la série "Yakuza" de dépasser son simple statut de jeu d'aventure/baston (à mi-chemin entre Shenmue et Streets of Rage, pour les connaisseurs), pour devenir un objet vidéoludique véritablement à part, créant au passage un univers si délicieusement barré qu'il a encore beaucoup à offrir, même 15 ans plus tard.

🎮 "YAKUZA KIWAMI" - Disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One

Merci à Julien Baldacchino, Alexis Demeyer et Yann Gallic pour le doublage des voix

Bonus : les premières minutes du jeu en vidéo

L'équipe