Eric Fottorino, Catherine Meurisse et David Goudreault

France Inter
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Ce week-end, nous irons à Nice avec le nouveau roman confidence d'Eric Fottorino, en pleine nature avec la dessinatrice Catherine Meurisse et dans la campagne québécoise avec le canadien David Goudrault pour un livre qui va faire réagir nos libraires

Eric Fottorino, pour "Dix-sept ans", publié aux Éditions Gallimard : «Lina n’était jamais vraiment là. Tout se passait dans son regard. J’en connaissais les nuances, les reflets, les défaites. Une ombre passait dans ses yeux, une ombre dure qui fanait son visage. Elle était là mais elle était loin. Je ne comprenais pas ces sautes d’humeur, ces sautes d’amour.»
Un dimanche de décembre, une femme livre à ses trois fils le secret qui l’étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l’adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu’à jamais blessée.
Une trentaine d’années après Rochelle, Éric Fottorino apporte la pièce manquante de sa quête identitaire. À travers le portrait solaire et douloureux d’une mère inconnue, l’auteur de Korsakov et de L’homme qui m’aimait tout bas donne ici le plus personnel de ses romans.

L'humeur vagabonde
33 min

Catherine Meurisse, pour "Les grands espaces", publié aux Éditions Dargaud : Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d'arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d'y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d'un futur métier : dessinatrice. Avec humour et tendresse, l'auteure raconte le paradis de l'enfance, que la nature, l'art et la littérature, ses alliés de toujours, peuvent aider à conserver autant qu'à dépasser. Les Grands Espaces raconte le lieu d'une enfance et l'imaginaire qui s'y déploie, en toute liberté.

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David Goudreault, auteur québécois, invité du Festival America, pour "La Bête à sa mère" aux Éditions Philippe Rey et pour "La Bête: l'intégral", publié aux Éditions Stanké : Ma mère se suicidait souvent. Ainsi commence la confession d’un jeune adulte, qui ne se remet pas de la séparation d’avec sa mère, survenue en bas âge. Ses propos vibrent d’une rage contre ceux qui la lui ont arrachée. Sa mère devient sa véritable obsession, il pense l’avoir localisée à Sherbrooke. Mais saura-t-il se faire accepter par celle qu’il a tant idéalisée ? D’où vient que le récit de cet homme manipulateur, sans pitié, accro aux jeux et à la pornographie, touche profondément le lecteur ? David Goudreault, grâce à son écriture inventive et colorée d’un humour mordant, sait partager l’empathie poétique qu’il a pour son protagoniste. On s’émeut des observations et pensées bancales du marginal, on rit de ses références littéraires approximatives lorsqu’il cite à tour de bras Platon, Shakespeare ou Coluche... Ce magnifique premier roman révèle un monde dur, qui abandonne à lui-même un jeune homme avec lequel il n’a jamais su communiquer. Un anti-héros dont la bruyante solitude nous bouleverse.

Les coups de cœurs et les coups de gueules des libraires:

  • Un coup de gueule de Josianne Létourneau, de La Librairie du Square, au Quartier Outremont, à Montréal :  Josianne pousse un coup de gueule contre la prolifération de livres de cuisines qui mettent en avant, et en valeur, des personnalités du monde de la téléréalité.
  • Un coup de cœur de Claire Renaud, de La Librairie Atmosphère, à Genève, en Suisse pour « Le génie des Suisses », un essai de François Garçon, publié aux Éditions Taillandier : Un voyage au coeur de la Suisse s'attachant à montrer le dynamisme et la diversité du pays. Il propose des portraits et des récits abordant des sujets aussi différents que le référendum à Zermatt, la fosse aux ours de Berne, Guillaume Tell, les abris antiatomiques, l'association Exit d'assistance au suicide, le débat sur les minarets, le Forum de Davos...
  • Un coup de cœur de Matthieu Colombe, de La Librairie Goulard, à Aix-en-Provence, en France, pour « L'homme qui plantait des arbres », un album-jeunesse d’après le texte de Jean Giono, Illustré par Olivier Desvaux, publié aux Éditions Gallimard Jeunesse : Au cours d'une de ses promenades en Haute-Provence, Jean Giono a un jour rencontré un personnage extraordinaire : un berger solitaire et paisible qui plantait des arbres, des milliers d'arbres.  Voici l'histoire d'Elzéard Bouffier, le silencieux, l'obstiné, qui réconcilie l'homme et la nature. Un grand classique de la littérature, hymne à la nature qui a fait le tour du monde, illuminé ici par la peinture d'Olivier Desvaux.
  • Un coup de gueule de Déborah Danblon, de La Librairie La Licorne, à Bruxelles, en Belgique,  sur le marronnier des listes de livres pour les élèves : Deborah pousse un coup de gueule contre une étape de la rentrée par laquelle passent les libraires chaque année : la liste des livres demandés aux élèves par les professeurs. Tous les ans les mêmes livres, tous les ans au même moment : voilà un marronnier qui agace Déborah.

La programmation musicale:

  • BON ENTENDEUR/Isabelle PIERRE - Le temps est bon - KURONEKO 
  • VAUDOU GAME - Tata fatiguée - HOT CASA RECORDS 
  • VOYOU – Papillon - ENTREPRISE 
  • NODEAK – Corilen –  OCEANIA RECORDS  - (supplément Créole)