Pierre Szalowski, Mathieu Lindon, Franz Olivier Giesbert et Frédéric Edelstein

France Inter
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Pierre Szalowski , pour "Elle était si jolie - Vol 459" , publié auxEditions VLB

pierre
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© Radio France

Le 24 juin, le vol 459 en partance de Paris s'est abîmé en mer. C'est la proposition de laquelle sont partis quatre auteurs de talent pour imaginer des histoires haletantes, touchantes, intrigantes. Voici celle de Pierre Szalowski. Daniel Béland se prépare à célébrer la Saint-Jean en famille lorsqu'il reçoit d'une femme disparue vingt ans plus tôt une demande d'amitié sur Facebook. Quand, au fil de la journée, il apprend que des ossements humains et une broche en forme d'avion ont été retrouvés dans les fondations d'un garage en région parisienne, le père de famille comprend le piège qui se referme sur lui. En ce 24 juin caniculaire, il n'a que quelques heures pour échapper à un passé qu'il s'était trop facilement pardonné, oubliant que certaines femmes ne pardonnent jamais. Grave, mais non dénué d'humour, ce suspense sur fond de hasards dévoile la faiblesse de l'être quand il se perd dans les méandres de la culpabilité.

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Mathieu Lindon , pour "Les hommes tremblent" , publié aux Editions P.O.L

lindon
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© Radio France

«Un homme tremble. S'il mendiait, on lui donnerait de l'argent ; s'il pleurait, on le consolerait. Mais l'homme tremble d'angoisse et d'honnêteté, ce serait mentir que se porter à son secours.»

Franz-Olvier Giesbert etFrédéric Edelstein , dans la ménagerie du Cirque Pinder pour_"Le Manifeste des animaux"_ , publié auxEditions Autrement

giesbert
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© Radio France

Engagé dans la défense de la cause animale, Franz-Olivier Giesbert n'est pas seulement un militant convaincu, il est aussi un commentateur éclairé des grands textes de Pythagore, Montaigne ou Darwin sur les animaux. Il a grandi parmi les bêtes, les observe et leur parle depuis l'enfance. Peut-on tuer les animaux, et à quelles conditions ? Notre lien avec eux doit-il être redéfini ? Les animaux seraient-ils des humains comme les autres, et vice versa ? Franz-Olivier Giesbert s'interroge et bouscule les idées reçues, tout en faisant partager sa passion pour les bêtes. Autour de lui, huit personnalités, du philosophe au boucher, du chercheur au dompteur, expriment leurs points de vue joyeusement contradictoires, fougueux et singuliers. « Lorsque je m'entretenais avec les bêtes de la ferme, je ne doutais pas que j'étais entendu et compris. »

Et les chroniques des libraires :

Déborah Damblon , de la librairie La Licorne , à Bruxelles , pour « Histoire d’Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) » , un poche de Francis Dannemark , publié aux Editions Pocket

Paul rencontre pour la première fois sa tante Alice à l'enterrement de sa mère. Il découvre alors le parcours hors du commun de cette femme attachante qui, au fil de ses mariages et de ses veuvages, découvre les choses de la vie : l'amour, le sexe, les relations avec autrui, la perte et la faculté de reconstruire, et par-dessus tout, l'émerveillement.

Grégoire Courtois , de la librairie Obliques , à Auxerre , pour « Eloge des arborinidés » , un roman de Julien Nouveau , publié aux Editions Intervalles

Livre illustré, amoureux, poétique et botanique, Éloge des arborinidés recense et étudie des espèces d’arbres imaginaires, inconnues de nous et pourtant étrangement familières.

Fascinants par leur histoire et leurs propriétés, assez touchants pour qu’à leur égard on en vienne à parler de mœurs, ces arbres fantasmatiques éclairent d’un jour nouveau notre connaissance du monde, avivent la curiosité que chacun éprouve pour le règne végétal.

Carte du ciel, aquarelles, théâtre d’ombres, jeu de cartes... Les illustrations qui accompagnent cet éloge font de ces espèces inventées un univers plus vrai que nature et emmènent le lecteur au cœur d’un paysage où se trouble la frontière entre botanique et poésie, rêve et réalité, errance et connaissance.

Laura Sanchez , de la librairie du Boulevard , à Genève , pour « Le catalogue des animaux disparus dans les marais d’Amnésie » , un beau livre de Gérald Poussin avec des préfaces de Siné , Zep et Sorj Chalandon , publié aux Editions Les Cahiers dessinés

Il fut un temps, bien avant l’apparition de l’espèce humaine, où proliféraient sur Terre les animaux les plus extravagants. On y croisait les faignouzares, les nunufes, les nioufluches, les oiseaux des îles d’attente, les ouchpouches et les fifules. Cette faune aujourd’hui oubliée, Poussin en a dressé l’inventaire d’un trait précis et enchanteur. Couleurs explosives, poésie à tout cran, calembours réjouissants accompagnent ce retour inespéré aux premiers marais du monde. On rigole, on s’émeut, on rêve enfin. Il manquait ce catalogue au patrimoine de l’animalité.

Manon Trépanier , de la librairie_Alire_ , à Longueuil, au Québec , pour «La grande noirceur » , une BD de Philippe Girard , publié auxEditions Mécanique Générale

QUÉBEC, 1939. Rita Donnati une immigrante italienne voit sa vie sauvée lorsqu’un individu se jette devant une voiture qui allait la happer. L’inconnu est plongé dans un profond coma. Ébranlée par cet épisode, Rita Donnati se rend quotidiennement au chevet de l’homme pour lui faire la lecture de passages de la bible. Mais rapidement, elle trouve ces lectures ennuyeuses et elle commence à lui lire Baudelaire, Flaubert, Zola et plusieurs autres lectures perçues comme non acceptables.

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