Il n’est jamais bon de manger les pissenlits par la racine !
Jolie métaphore qui nous rappelle si besoin en était que nous ne sommes pas éternels et que, si les carottes sont cuites, c’est vraiment la fin des haricots.
Les français sont-ils les seuls à parler ainsi des pissenlits ?
Oui excepté peut-être les grecs qui préfèrent voir les pissenlits à l’envers. L’idée d’observer la végétation depuis les entrailles de la terre est assez commune comme chez nos voisins allemands : "Die Kartoffeln von unten sehen". Ce qui signifie voir les pommes de terre par en dessous ou encore : "Sich die Radieschen von unten angucken", (se) regarder les radis par en-dessous.
Les gallois pour signifier le même état disent « Être sous le gazon », les suisses « Regarder les carottes depuis le bas » ou encore les polonais, c’est assez joli, « sentir les fleurs par la racine ». J’aime aussi cette expression hollandaise, « avoir un jardin sur le ventre ».
Revenons au pissenlit. Cette plante connue de tous est une adventice !
Ce qui signifie qu’elle pousse sur un terrain sans avoir été semée. J’ai trouvé cette définition dans le dictionnaire Larousse, un ouvrage où l’on voit sur la couverture depuis 1890 une femme souffler sur les graines de pissenlit. Belle manière de disperser au vent la connaissance.
A ce sujet il existe une légende !
Il se dit en effet que si votre souffle est capable de faire s‘envoler toutes les graines en même temps, le vœu que vous faite se réalisera. Légende ou pas, le pissenlit produit une jolie fleur jaune qui, mais après un séjour dans le vinaigre comme les câpres, peut se manger. Il en est de même avec les boutons frit dans une poële avec juste une noix de beurre. Le résultat est étonnant. Les feuilles biens sûr sont comestibles et riches en vitamine A,B,C. Elles contiennent aussi et du magnésium, du fer, et plein d’autres choses encore.
Attention toutefois à ne pas en abuser !
La plante est en effet diurétique et mérite son nom de pisse-en-lit.
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