- Gilles Pecout historien spécialiste d'histoire méditerranéenne et recteur de l'académie de Nancy-Metz.
Que l'Italie ne soit pas considérée par beaucoup d'Allemands et de Français comme un pays militairement sérieux, peut-être. Qu'elle soit parfois présentée comme un poids plutôt que comme un atout, soit!

Tout de même, en 1918, au bout de trois ans d'efforts sans précédent, les Italiens sont plus de deux millions sous les armes, retenant sur plusieurs centaines de kilomètres des Austro-Hongrois qui cherchent désespérément à être aussi nombreux ! Que l'affrontement se déroule souvent en altitude et sous la neige n'en fait pas une guerre blanche, sans importance. Il faut vraiment que la Grande Guerre ait pris des proportions monstrueuses pour qu'on parle de front périphérique...
En revanche, ce qui est vrai, c'est que, d'un côté, la dissolution de l'Empire austro-hongrois et, de l'autre, l'hégémonie du fascisme, dès 1922, ont gelé la mémoire et entravé l'histoire. C'est d'abord pour cela que ce front a étré négligé - avant de reprendre peu à peu sa place dans le paysage de la catastrophe.
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