

1917, année décisive, définit le jeu pour longtemps. Cent ans après, on mesure combien l’année 2017 dessine un paysage radicalement différent.
- Gérard Vindt Historien et journaliste
Guillaume Apollinaire s’interroge sur le nom qu’il faut donner à la lutte gigantesque qui dure depuis plus de deux ans. Guerre de 14, guerre de 14-15, de 14-16, ce n’est pas suffisant. C’est une guerre mondiale, « guerre universelle » serait de meilleure langue, dit-il. Aucun pays n’en est protégé. Ni les neutres d’Europe. Ni les pays qui auraient pu se sentir protégés par l’éloignement. Au début de 1917, les Allemands reprennent leurs attaques sous-marines, au risque d’exaspérer les États-Unis qu’ils voudraient, en outre, cerner en essayant d’entraîner dans le conflit le Mexique voire le Japon.
"Guerre universelle. Guerre des fronts", ajoute Apollinaire. En 1917, l’engagement auquel les États-Unis se résolvent en ouvre un nouveau. En revanche, les révolutions russes vont finir par en fermer un autre. Ce retrait russe transforme profondément un troisième front, celui du Moyen-Orient : Anglais et Français vont pouvoir se partager la partie arabe de l’empire ottoman. À leur façon.
1917, année décisive, définit le jeu pour longtemps. Cent ans après, on mesure combien l’année 2017 dessine un paysage radicalement différent. Les Européens comptent maintenant pour bien peu. La Russie a repris la main au Moyen-Orient. Quant aux États-Unis, leur président élu de 2017 considère le monde comme un jeu de quilles qu’il compte bien renverser alors que son prédécesseur Wilson affirmait sa volonté d’un ordre international plus juste.
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