

La monarchie Stuart est restaurée en 1660. Charles II aurait sans doute rêvé d’imiter l’absolutisme français mais il était limité par la tradition fortement établie qui faisait du Parlement l’arbitre des impôts. Il se souvenait aussi des mésaventures de son père qui avait fini sur l’échafaud.
- Edmond Dziembowski Professeur d'histoire moderne à l’université de Franche-Comté
Aussi tenta-t-il d’établir son autorité comme sur un fil.
Charles II n’avait pas d’enfants. L’ordre de la succession voulait que son frère, le duc d’York, lui succédât. Or, il était catholique, marié de surcroît avec une catholique et son tempérament était réputé autoritaire. Charles II tint bon : céder eût été accepter de fonder la monarchie non plus sur le droit divin mais sur un contrat avec le peuple.
En 1685, le duc d’York monta donc sur le trône, prenant le nom de Jacques II. Son court règne est un exemple quasi pur de suicide politique. Jacques II réussit certes à constituer une armée de métier qui, jusque-là, manquait au souverain mais, en affichant sa foi et en voulant la généraliser, quitte à flatter les dissidents protestants au nom d’une supposée liberté de conscience, il se coupa de ses alliés traditionnels, l’Eglise d’établie d’Angleterre et les tories. La princesse Mary et son époux Guillaume d’Orange, sollicités par ses adversaires, l’emportèrent très vite. Jacques eut cependant le mérite de ne pas employer beaucoup son armée.
La Révolution de 1688 est restée dans les mémoires comme la Glorieuse Révolution car elle ne provoqua guère de morts.
En 1689, l’intronisation du nouveau couple royal fut précédée par la proclamation d’une Déclaration des droits. Celle-ci se présentait comme une récapitulation des dérives de la monarchie ancienne, elle fondait en réalité une monarchie définitivement contractuelle.
Bibliographie :
- Le siècle des révolutions. 1660-1789 de Edmond Dziembowski (Perrin).
- La Glorieuse Révolution d'Angleterre. 1688 de Bernard Cottret (Gallimard).
- Trois révolutions de la liberté. Angleterre, Amérique, France de Philippe Raynaud (PUF).
- Journal de Samuel Pepys (Mercure de France).
Musique O Lord I have sinned de John Blow par l'ensemble Cosmos.
Film Charles II, the power and the passion de Joe Wright.
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