- Gaël Brustier Chercheur en science politique, membre de l'Observatoire des radicalités politiques de la Fondation jean Jaurès

Un monde se meurt et un autre tarde à naître. Dans cet entre-deux où peuvent se produire les phénomènes les plus morbides, quelques-uns, à droite de la droite, et depuis deux générations, lisent les « Cahiers » et les « Ecrits de prison » de Gramsci, y cherchant des méthodes pour redevenir des acteurs de l’histoire. Comment passer d’une situation minoritaire à une hégémonie culturelle et une fois qu’on a répandu dans les têtes sa vision du monde, comment cueillir le pouvoir ?
En revanche, Gramsci est moins lu à gauche qu’autrefois. Le marxisme n’a plus la cote et la lecture non plus.
Gramsci a été l’un des animateurs du premier Parti communiste italien ; sa vie politique a été interrompue net par le fascisme. Après son arrestation, à 35 ans, il a passé le reste de sa vie en prison : un vrai calvaire où il a perdu la santé mais pas l’espoir. Le procureur aurait dit à son procès : « Il faut réduire ce cerveau au silence » . Mais l’homme était convaincu qu’il n’y a pas de fatalité en histoire ou que du moins, avec une volonté tenace, on peut la retourner. A condition d’inventer les concepts et les leviers qui conviennent. Et, en ce domaine, il a été inventif.
Quoi de neuf ? Le vieux Gramsci…
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