Jean-Baptiste Drouet (de Varennes) 1763-1824

Dès le premier récit qu’il fait à Paris de son exploit de Varennes, Jean-Baptiste Drouet en a déjà touché les premières rémunérations : couronne civique, épée civique, médaille,  récompense en argent etc…  Il veillera ensuite à ne jamais perdre le capital de sympathie populaire acquis cette année 1791.

Il vient d’une famille qui n’était pas sans moyens, il a fait des études au collège, s’est engagé chez les dragons du prince de Condé mais l’insolence dont il a fait preuve face au roi, contestant sa personne sacrée, incarne pour Stendhal l’énergie française telle qu’elle se réfugie- je cite - dans « les basses classes de la société ». En 1947, Roger Vailland, l’écrivain alors communiste, lui consacre tout un livre sous le titre « L’homme du peuple ». Et aujourd’hui,  Jean-Luc Mélenchon le rapproche d’Eric Drouet, gilet jaune. C’est pour lui un grand compliment. Quand les politiques opposants de métier ne parviennent pas à leurs fins, il y aura toujours en France un Drouet pour déclencher l’évènement. 

Pendant la Révolution française, il y a eu des acteurs d’une autre importance que Drouet. Souvent, ils n’ont pas sauvé leur peau. Il y eut aussi des protagonistes. A Drouet fut attribué un rôle décisif en 1791. Il sut tenir ensuite des rôles de complément en veillant toujours à garder les faveurs d’un  public populaire. Il réussit généralement à passer les obstacles. Sa carrière fut longue et aventureuse. Accrochez-vous bien, nous allons courir la poste.