- Yann Le Bohec Historien, professeur des universités, spécialiste de l’Antiquité romaine
Le portrait que nous allons tenter de César, parvenu à l'âge mur à des moments cruciaux, sera réaliste.
Il ne s'agira pas du brillant chef d'armée qui sait jouer de toute la gamme de la tactique.
Le César d'aujourd'hui ne sera pas celui des longues campagnes militaires. On verra plutôt un homme en perpétuelle campagne... électorale. C'était d'ailleurs un peu la même chose : à l'époque, les armées n'avaient pas qu'une fonction extérieure, elles constituaient un front intérieur.
César distribuait l'argent - que bien longtemps il n'eut pas - pour retenir ses hommes et en séduire d'autres. Il répandait son image par la statuaire et par la monnaie. Il mettait en scène ses actes dans des Commentaires qui, avant de devenir des sujets de version latine, avaient pour projet sa justification personnelle.
Par ses conquêtes, il élargissait le domaine de Rome, mais ce qui le déterminait d'abord, c'étaient les quelques kilomètres carrés où, dans la capitale, il pouvait forger à sa façon l'opinion des citoyens.
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