- Annie Daubenton Journaliste, essayiste, ancienne conseillère culturelle à l’ambassade de France à Kiev de 1998 à 2001
Il est des moments dans l'histoire où les matchs de football paraissent un peu dérisoires. En 1935, quand son équipe ukrainienne vient jouer contre celle de Saint-Ouen, l'Ukraine ne se relève pas d'une famine que les erreurs de Staline ont préparée et que sa volonté impitoyable a prolongée, creusée... Peut-être trois millions de morts.

En août 1942, après l'invasion allemande, d’autres footballeurs ukrainiens vont se produire contre une sélection du Reich. Partie biaisée. Si d'aventure, ils gagnent, ils prennent le risque de mourir. Hitler, au lieu de jouer vraiment la carte de la collaboration avec les nationalistes, a en effet choisi d'utiliser et de piller l'Ukraine. Et aussi d'accélérer le massacre des juifs. Pour cela, il n'est pas besoin nécessairement de camps d'extermination. D'autres moyens sont utilisés en Ukraine et en Biélorussie : près d'un million de morts.
Il est des moments où les disparus finissent par ne plus être que des chiffres et où, au lieu de marcher sur le sol, on marche sur des charniers. Ukraine, terre de sang.
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