
Ce 11 novembre, le président de la République sera requis par de nombreuses activités commémoratives : l’une d’elles consistera à récompenser les classes de CM1-CM2 qui ont remporté cette année le concours devenu classique des Petits artistes de la mémoire.
Les instituteurs de la Grande Guerre seraient bien étonnés de voir, un siècle plus tard, comment les gamins de 2014 racontent 1914. Le devoir de l’école est aujourd’hui de recommander la paix et la compassion. Les enseignants, il y a un siècle, entendaient leur devoir autrement. Ce qui se disait dans les salles de classe était programmé, mais comment retrouver ce qui s’échangeait dans les cours de récréation, les parties de marelle ou de ballon ? Les enfants de 1914 devenus les adultes de 1940 ont eux-mêmes reconstruit leurs souvenirs ; quant aux arrière-petits enfants qui s’intéressent de nouveau à l’époque, ils sont tentés d’y appliquer un vocabulaire d’aujourd’hui.
On étudie depuis longtemps les fronts militaires, on commence à bien connaître les fronts domestiques – le couple, la famille… Mais comment regarder la Grande Guerre à hauteur d’enfant ?
Evénement(s) lié(s)
"Vu du front. Représenter la Grande Guerre"
Les liens
Le mémorial international de Notre-Dame-de-Lorette
Les Petits artistes de la mémoire
Le site de la Mission du Centenaire de 14-18.
Témoignages oraux d'enfants de 14-18
Témoignages recueillis par Manon Pignot dans el cadre de sa thèse de doctorat.Pour atteindre au plus près l’expérience enfantine de la guerre, les sources primaires ne sont pas toujours suffisantes, voire existantes. Le témoignage oral, recueilli à grande échelle, peut ainsi constituer un recours non négligeable pour l’historien, à condition de les utiliser avec vigilance. C’est une sélection d’une trentaine de témoignages volontairement anonymes qui est présentée ici, provenant d’hommes et de femmes nés entre 1904 et 1914.
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