- Olivier Zunz Professeur d’histoire à l’université de Virginie aux Etats-Unis
La Fondation Melinda et Bill Gates, soutenue par Warren Buffet, est devenue l'organisation philanthropique la plus riche du monde, l'équivalent de ce que furent la Fondation Rockefeller puis la Fondation Ford.
Ces derniers mois, près de cent capitalistes américains majeurs ont signé un texte promettant de redistribuer au moins la moitié de leur fortune : Ted Turner de CNN, le réalisateur George Lucas, Bloomberg le maire de New-York etc. rejoignent ainsi une tradition qui s'est constituée dès la fin du XIXe.
Mais la redistribution est autre chose qu'un devoir de charité. Elle suppose des cibles bien choisies, des méthodes adéquates, des interlocuteurs professionnels - en somme les mêmes qualités qu'il a fallu mobiliser pour faire fortune.
Elle ne s'exerce pas gratuitement, elle cherche à faire levier dans la société américaine puis dans le vaste monde.
Faire levier et pas seulement soulager. La philanthropie est par essence réformiste. Et, comme elle mobilise aux Etats-Unis bien au-delà des grandes fortunes, on pourrait même dire qu'elle est démocratique...
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