Ce mois de janvier 1850, la brève Deuxième République fait déjà l’expérience de sa deuxième chambre. Elue en mai 1849, installée dans une salle dite « de carton », dans la cour du Palais Bourbon, elle est nombreuse, tumultueuse.
Dès juin 1849, les membres les plus en vue de la Montagne, Ledru-Rollin, Victor Considérant, ont été éliminés à la faveur d’une journée demi-insurrectionnelle mais ils sont tout de même encore quelques deux cents représentants démocrates-socialistes assiégés, constamment renouvelés par des élections partielles.
La désignation au suffrage universel de Louis-Napoléon Bonaparte treize mois plus tôt déstabilise aussi le jeu politique. Le président, qui a compté parmi ses premiers appuis Victor Hugo, inquiète les conservateurs par le soutien qu’il affiche aux républicains romains qui contestent le pouvoir temporel du pape Pie IX.
Le parti de l’ordre apparemment majoritaire, mais divisé entre républicains conservateurs, légitimistes, orléanistes, tente de se ressouder autour de la question religieuse. Le ministre de l’instruction publique, le vicomte de Falloux, propose à cet effet, un texte qui réintroduirait dans les instances de surveillance de l’enseignement départementales ou nationales, des délégués des confessions religieuses et donc au premier chef des membres du clergé catholique. Par ailleurs, tout ministre d’une religion pourrait devenir instituteur et fonder une école dite libre sans que l’Etat puisse intervenir.
Avec les comédiens de la Comédie-Française :
Michel Favory : Adolphe Crémieux
Christian Blanc : Charles de Montalembert
Bruno Raffaelli : Victor Hugo
Didier Sandre : Monseigneur Parisis
Grégoire Roqueplo : Adolphe Thiers
Alexis Chevalier
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