"La séance est ouverte" : 1850, la loi Falloux, l’instruction publique, l'Eglise et la République

France Inter
Publicité
Alfred de Falloux par André Gill - 1873
Alfred de Falloux par André Gill - 1873
© domaine public

Ce mois de janvier 1850, la brève Deuxième République fait déjà l’expérience de sa deuxième chambre. Elue en mai 1849, installée dans une salle dite « de carton », dans la cour du Palais Bourbon, elle est nombreuse, tumultueuse.

Dès juin 1849, les membres les plus en vue de la Montagne, Ledru-Rollin, Victor Considérant, ont été éliminés à la faveur d’une journée demi-insurrectionnelle mais ils sont tout de même encore quelques deux cents représentants démocrates-socialistes assiégés, constamment renouvelés par des élections partielles.

Publicité

La désignation au suffrage universel de Louis-Napoléon Bonaparte treize mois plus tôt déstabilise aussi le jeu politique. Le président, qui a compté parmi ses premiers appuis Victor Hugo, inquiète les conservateurs par le soutien qu’il affiche aux républicains romains qui contestent le pouvoir temporel du pape Pie IX.

Le parti de l’ordre apparemment majoritaire, mais divisé entre républicains conservateurs, légitimistes, orléanistes, tente de se ressouder autour de la question religieuse. Le ministre de l’instruction publique, le vicomte de Falloux, propose à cet effet, un texte qui réintroduirait dans les instances de surveillance de l’enseignement départementales ou nationales, des délégués des confessions religieuses et donc au premier chef des membres du clergé catholique. Par ailleurs, tout ministre d’une religion pourrait devenir instituteur et fonder une école dite libre sans que l’Etat puisse intervenir.

Avec les comédiens de la Comédie-Française :

Michel Favory : Adolphe Crémieux

Christian Blanc : Charles de Montalembert

Bruno Raffaelli : Victor Hugo

Didier Sandre : Monseigneur Parisis

Grégoire Roqueplo : Adolphe Thiers

Alexis Chevalier

L'équipe